L'arrestation prématurée et précipitée d'un homme pris pour Xavier Dupont de Ligonnès par la police de Glasgow est un fiasco pour la police, pour la presse et pour le public. Recherché pour avoir massacré sa famille en 2011, cet homme, là où il est, doit bien se marrer. Errare humanum est, comme on dit, mais la forfaiture a pris une telle ampleur et entraîné des conséquences si négatives pour les proches des victimes que les excuses des journaux, radios et télés apparaissent comme cautère sur jambe de bois. Si j'étais l'homme dont les empreintes digitales ressemblent à celles de l'assassin présumé, je ferais un procès à l'Écosse. L'affaire est terrible, encore une fois, mais elle couvre d'indignité une presse toujours à la recherche du scoop et de la nouvelle sensationnelle. Je ne tiens pas à jouer les vieux sages un peu coïncés, mais enfin, il y a une règle d'or en journalisme : il faut vérifier une information avant de la publier, en évitant de la présenter comme une certitude et en utilisant le conditionnel. Si un jour Dupont de Ligonnès est vraiment arrêté, personne n'y croira.
Humeur
Le bobard du siècle Abonné
Publié le 17/10/2019
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3549
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