Il pleut à n'en plus finir sur la Côte d'Azur, terre des villégiatures. Il y a quelques mois, c'était la sècheresse, on se faisait du mouron pour le niveau des nappes phréatiques et leur capacité à se remplir. À perte de vue, le maïs pourrissait sur pied, les terres étaient dures et craquelées et le blé échappait à peine à la sècheresse. Voilà que le Midi reçoit plus d'eau qu'il n'en peut absorber, villes inondées, passants emportés par les flots et la boue, maisons brisées, voitures retournées sur leurs toits, habitants épouvantés. L'homme moderne s'indigne contre cette révolte des éléments. Il voudrait qu'il pleuve gentiment pendant la nuit et que le soleil se lève ensuite sur une terre humide et glorieuse. Mais il n'y a pas de paradis sur terre. La météo a des caprices furieux, des soulèvements meurtriers, des déchaînements incontrôlables, comme si le citoyen devait impérativement payer deux fois son pavillon modeste, sa bagnole achetée à tempérament et son confort gagné de haute lutte. Pour chacun, c'est l'occasion de se souvenir de sa soumission aux précipitations ou, mieux, de sa participation involontaire au dérèglement du temps.
Humeur
L'arche de Noë Abonné
Publié le 28/11/2019
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3561
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