Le petit galanga (Alpinia officinarum Hance, Zingibéracées) est une plante arbustive vivace par son rhizome souterrain d'où partent des tiges feuillées linéaires atteignant 1,5 m de haut. Elle porte une belle inflorescence en épi avec des fleurs à corolle blanche veinée de pourpre. Le rhizome brun rouge a une odeur aromatique. Le petit galanga est originaire du sud-ouest de la Chine et du Vietnam et porte le nom de gaoliangjiang en médecine chinoise. Le grand galanga (Alpinia galanga) est également une plante médicinale originaire de l'Inde avec de superbes inflorescences rouge vif.
Le rhizome est indiqué en médecine chinoise d’une part, pour stimuler l'appétit et la digestion, d’autre part pour supprimer les douleurs gastriques et les reflux acides. En France, le galanga est indiqué pour faciliter la digestion par voie orale et soulager les douleurs en application locale. Il entrait d'ailleurs dans la composition de l'alcoolat de Fioraventi qui comprenait une vingtaine de plantes. Il est également utilisé comme épice en Asie.
Un rhizome riche en flavonoïdes
Le rhizome contient des flavonoïdes (galangine, pinocembrine, kaempférol, isorhamnétol), du gingérol ainsi qu'une huile essentielle (composée d'eucalyptol (50 %), de cinnamate de méthyle et d'eugénol), du sitostérol et des composés phénoliques (hexahydrocurcumine, diarylheptanoïdes) responsables de l’âpreté du goût.
Sur le système digestif, l'extrait de rhizome a une action antinauséeuse démontrée chez la souris, antiulcéreuse vis-à-vis d'un ulcère induit par les AINS et un effet antibactérien vis-à-vis d'Helicobacter pylori. De plus, il induit une inhibition de la synthèse des acides gras, une baisse des triglycérides et du cholestérol chez des souris rendues hyperlipidémiques.
Des effets anti-inflammatoire et antioxydant ont été mis en évidence avec inhibition des cyclo-oxygénases et une baisse des leucotriènes et des prostaglandines. Au niveau de l'hypertrophie bénigne de la prostate, les diarylheptanoïdes inhibent la 5 alpha-réductase. Le galanga présente un effet antibactérien vis-à-vis du staphylocoque doré et réverse la résistance de certains staphylocoques aux antibiotiques bêta-lactamines.
Plusieurs études récentes montrent l'intérêt du galanga dans les maladies neurodégénératives en réduisant le stress oxydatif et l'apoptose cellulaire, en favorisant la croissance des neurites et en modulant le niveau des neurotransmetteurs et des voies de signalisation.
Repères
Le petit galanga est principalement indiqué dans les troubles digestifs comme les ballonnements épigastriques et les douleurs abdominales. Il est aussi pris contre les nausées, les vomissements et les ulcères gastrique et duodénal. Le rhizome est inscrit à la Pharmacopée française et à la Pharmacopée chinoise.
Un tour du monde des plantes qui soignent, Afrique, Amériques, Chine, Outremer, Europe (2018) Fleurentin J. & Weniger B., Éditions. Ouest France, 239 p. www.ethnopharmacologia.org
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