Dans le nez !

Publié le 03/10/2013
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Chaque jour, au repos, l’organisme réalise un minimum de 20 000 mouvements respiratoires au cours desquels sont inspirés et expirés quelque 15 000 litres d’air. Avant d’atteindre les poumons, le mélange gazeux est traité en continu par un système de filtration ultra-performant, le nez ! Premiers à l’action dès l’entrée de la narine, les poils appelés aussi cils vibratiles, retiennent un grand nombre de particules étrangères. Puis l’air est chauffé à 37°et humidifié au contact du mucus qui tapisse les parois nasales. Ces mucosités servent de second filtre à particules si bien que, à ce niveau, microbes, virus, poussières, grains de pollen, émanations toxiques, fumée de cigarette (…) ont été stoppés. L’air assaini peut pénétrer l’organisme, ce qu’il fait en s’engouffrant dans les narines à une vitesse d’environ 6 km à l’heure. Les facteurs d’agression piégés dans le mucus peuvent être éliminés plus facilement grâce à un lavage régulier du nez, une habitude qui favorise aussi l’assainissement des fosses nasales et la protection de l’arbre respiratoire. Ce qui n’est pas négligeable car un simple nez bouché peut avoir de multiples conséquences. Et tout d’abord, l’inflammation des cavités nasales qui provoque un œdème et empêche l’élimination des impuretés. Un terrain propice sur lequel les germes ont tendance à se développer et à provoquer une infection pouvant se propager à la gorge et aux oreilles et entraîner des complications telles que pharyngite, rhinopharyngite, sinusite et otite. Outre la pathologie et la gêne respiratoire qu’elle peut occasionner, le nez ainsi atteint est aussi privé d’une fonction primordiale, la reconnaissance des odeurs. Or les multiples récepteurs olfactifs situés sur les parois nasales offrent la faculté de reconnaître en moyenne 4 000 odeurs. Certains sujets à l’odorat particulièrement développé peuvent en différencier près de 10 000 !


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3034