Promesse tenue. Un an après la parution du « Bureau des affaires occultes » (éditions Albin Michel), Éric Fouassier livre la suite des aventures de l'inspecteur Valentin Verne avec un second roman généreux et saisissant. Sous-titré « Le fantôme du vicaire », ce deuxième volet d'une série que l'on espère longue ne peut que titiller la curiosité du lecteur et promet d'apporter un certain nombre de réponses laissées en suspens dans le précédent tome.
Un succès confirmé.
Avec plus de 120 000 exemplaires vendus au printemps 2022, tous formats confondus (version imprimée, numérique et audio), « Le bureau des affaires occultes » est devenu en quelques mois un véritable phénomène littéraire. « Pourquoi le succès arrive à un moment donné ? C'est très mystérieux en fait. Au cours des dernières années, j'ai pourtant écrit cinq polars historiques dans lesquels j'avais mis autant de passion mais qui ont moins bien marché d'un point de vue commercial. Il faut dire que le prix « maison de la presse », dont a été récompensé le premier tome en 2021, est un véritable tremplin pour promouvoir un roman ! Ce prix a permis de révéler des grands auteurs contemporains, tels Michel Bussi. » Et ce succès a changé la vie de son auteur. Tout en maintenant son activité d'enseignant à la faculté de Paris-Saclay, le docteur en pharmacie et en droit Éric Fouassier revêt chaque week-end son costume d'écrivain pour rencontrer son lectorat : « Cest absolument formidable de connaître son public, d'échanger avec lui. J’ai d’ailleurs été surpris d'y rencontrer des adolescents. Le plus jeune lecteur qui m'a demandé une dédicace avait treize ans. »
Quand la littérature se nourrit de la science et de la technologie.
Dans le second tome, quatre mois seulement se sont écoulés entre la résolution de l’affaire Morphéum (premier tome) et la nouvelle enquête de l'inspecteur Verne. On retrouve le héros en chef du bureau des affaires occultes ; ce service de police inédit (et de fiction) est né de la seule volonté du préfet Treillard pour élucider les crimes et escroqueries qui ont pour seule arme le progrès scientifique et technique. « Les découvertes des scientifiques et les progrès de la technique vont bientôt transformer radicalement notre vieux monde. Mais le commun des hommes n’en a pas encore conscience et sa crédulité est une faiblesse que certains n’hésiteront pas à exploiter. Car le crime lui aussi évolue », résumait ainsi le haut fonctionnaire à la fin du premier tome.
Le XIXe siècle est effectivement le siècle du progrès : tout va vite, trop vite. Et l'auteur d'exploiter pour son intrigue la menace de détournement qui se cache derrière chaque invention ou découverte. « Cette période de grands développements scientifiques s’accompagne paradoxalement d’une montée en puissance des discours et comportements irrationnels où se mêlent le paranormal, l’ésotérisme et l’exotisme. Au-delà du XIXe siècle, pour chaque période où le discours scientifique est très présent, avec des avancées scientifiques très fortes pour l'humanité, on observe en parallèle une résurgence des sciences occultes. La crise sanitaire que nous venons de traverser illustre ce paradoxe », note Éric Fouassier. En attendant le troisième tome, en cours d'écriture, les lecteurs se régaleront de cette nouvelle enquête haletante du « Bureau des affaires occultes », en plein cœur d'un Paris bouillonnant.