Le Quotidien du pharmacien. - Pourquoi encourager les adjoints à développer les nouvelles missions et comment travailler concrètement à leur mise en place, avec le titulaire ?
Jérôme Parésys-Barbier. - Au sein d'une officine, le rôle des adjoints est de mettre en place et d'encourager le développement des nouvelles missions, et elles sont nombreuses, qu'elles soient contractuelles avec l'assurance-maladie ou autre ; les adjoints sont une force de proposition et en tant que bras droit du titulaire, ce déploiement de l'exercice officinal réussit si le duo titulaire-adjoint fonctionne. Plus précisément, c'est à l'adjoint que revient le rôle d'entraîner toute l'équipe et de convaincre qu'un tel développement est bénéfique pour l'entreprise ; je vous l'accorde, c'est un défi ! Mais un défi passionnant à relever, si l'on fait preuve de professionnalisme. En outre, l'adhésion à une démarche qualité globale, sur laquelle l'Ordre travaille activement, peut aider à accélérer ce développement.
Comment la section D accompagne-t-elle les adjoints dans cette évolution de l'exercice ?
Nous sommes en contact permanent avec nos confrères, sur le terrain ; ces derniers nous posent beaucoup de questions sur les nouvelles missions. Pendant cette période de crise sanitaire, nous nous sommes d'ailleurs adressés à eux personnellement pour leur redire que leurs élus en région sont présents pour les accompagner, les écouter. Nous avions projeté de repartir vers des rencontres par territoire, mais l'actualité nous a obligés à reporter ce programme. Ce n'est que partie remise et notre volonté est de visiter plusieurs fois chaque région d'ici à un an pour expliquer à tous les adjoints les enjeux de la pharmacie d'officine de demain. Nous reprendrons également nos Web conférences et préparons la seconde édition des états généraux des adjoints pour l'automne 2021.
Les pharmaciens non rattachés à une officine peuvent-ils mettre en place ces nouvelles missions ?
C'est une belle question qui reste à construire en partie ; elle pose le fondement même de l'acte pharmaceutique qu'il faut sécuriser. Mais, à ce jour, à partir du moment où un confrère est en mission dans une officine, même à titre temporaire, il devient rattaché à cette officine de fait pendant cette mission.