Né en Suisse, Johann Heinrich Füssli (1741-1825), pasteur à ses débuts, est un artiste autodidacte de l’imaginaire et du sublime. Après huit ans en Italie, où il découvre Michel Ange et le maniérisme, il s’installe à Londres en 1779. Il est élu à la Royal Academy, alors très marquée par le néoclassicisme. Inspiré par les mises en scène théâtrales, il adopte la puissance expressive des drames de Shakespeare (« Macbeth »), du « Paradis perdu » de John Milton, et des récits d’Homère (Achille et Patrocle). Il adhère au Sublime selon l'homme politique et philosophe Edmund Burke, pour qui l’horreur et la terreur peuvent être source de délices. La femme alanguie du « Cauchemar », dans lequel un incube, démon pervers, est installé sous les yeux d’un cheval, se situe entre onirisme et érotisme. Freud en avait une gravure dans sa chambre. Füssli est considéré comme un précurseur de l’expressionnisme allemand et du fauvisme français. Son monde étrange, que l’on parcourt avec une soixantaine d’œuvres, séduira aussi les surréalistes. (Jusqu'au 23 janvier, musee-jacquemart-andre.com)
Exposition
Füssli, entre rêve et fantastique
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Publié le 10/11/2022
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Au musée Jacquemart-André, « Füssli, entre rêve et fantastique », jusqu'au 23 janvier.

Füssli, « Lady Macbeth saisissant les poignards », 1812
Crédit photo : TATE BRITAIN, LONDRES
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Source : lequotidiendupharmacien.fr