Étonnante, effrayante… mais aussi un peu triste.
Ainsi pourrait-on résumer l'histoire en forme de cas clinique rapportée par le « Journal of the Academy of Consultation-Liaison Psychiatry » du 11 janvier. Celle de ce trentenaire américain souffrant d'une maladie bipolaire en quête d'un traitement qui apaiserait, enfin, ses troubles. Surfant sur le Web, le jeune homme découvre plusieurs publications faisant état des potentiels effets thérapeutiques de certaines drogues. Dans cet arsenal de substances, parmi lesquelles le LSD, l'homme arrête son choix sur le psilocybe, champignon supérieur bien connu des toxicomanes pour ses effets hallucinogènes (liés à la présence de psilocybine). Mais au lieu de consommer le champignon frais, séché ou bouilli dans l'eau, il a la mauvaise idée d'en faire une tisane et de se l'injecter dans une veine. Même filtrée à travers du coton la solution n'a pas vraiment les qualités requises par cette voie d'administration exigeante… Et les conséquences de cette automédication sauvage ne se font pas attendre. En quelques jours, l'état du trentenaire décline. Après les nausées et l'ictère, l'homme voit s'installer une léthargie de plus en plus profonde, puis finit par vomir du sang. Hospitalisé en urgence. Il souffre d'une insuffisance rénale et respiratoire aiguë, ainsi que d'une grave atteinte cardiaque. Le patient est atteint d'une infection bactérienne et fongique : les champignons qu'il s'est injectés ont commencé à littéralement pousser dans son sang, entraînant un choc septique. « Les analyses révèlent la présence de Psilocybe cubensis dans le sang, c'est-à-dire que l'espèce qu'il s'est injectée pousse dans son sang », expliquent les médecins dans leur rapport. Placé sous traitement antibiotique et antifongique, et intubé pour faire face à la détresse respiratoire, le patient passe huit jours en soins intensifs. Heureusement, son état s'améliore ce qui lui permet de retourner chez lui deux semaines plus tard. L'histoire ne dit pas si au terme de ce « bad-trip » involontaire l'homme a réintégré le parcours de soins pour la prise en charge de sa maladie…
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Christelle Degrelle
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