Commençons par rappeler que la tétine (la totote !) est un dispositif médical. Comme chacun sait, elle permet de satisfaire chez le jeune enfant un réflexe spontané, celui de succion. Et constitue une alternative préférable au pouce. À ce titre, l'accessoire est même carrément recommandé… jusqu'aux 3 ans de l'enfant. Car les meilleures choses ayant une fin, le sevrage est, au-delà de cet âge, clairement conseillé. Et c'est là que ça peut se gâter, car le sevrage brutal s'avère difficile, voire parfois impossible avant les 6 ans du gamin. En 2015, Arnaud Biezanek, orthodontiste et jeune papa, a comme une révélation. Il répare trop de malformations du palais et constate trop de problèmes de déglutition liés à la persistance de la totote au-delà des 3 ans. Tandis que le problème va bientôt se poser au père, l'orthodontiste réfléchit. Le constat s'impose : il n'existe aucune solution pour un sevrage progressif et en douceur de la tétine. Arnaud Biezanek devient alors entrepreneur.
Conscient de la valeur psycho-affective de la tétine, « elle est considérée comme un objet transitionnel au même titre que le " doudou " », explique-t-il. Pour abandonner par pallier et sans douleur cette mauvaise habitude, il conçoit Clipp, fruit de plusieurs années de recherche et développement. Cette tétine dédiée au sevrage est livrée avec 5 collerettes qui s'empilent les unes sur les autres. Chaque fois qu'une collerette est ajoutée, elle est verrouillée grâce à un système breveté, non démontable. « J'ai expliqué à mon fils de 6 ans comment ça fonctionnait. Plus on ajoute de collerettes moins il a de matière à sucer et plus elle tombe de la bouche. Puis arrivé au bout de toutes les collerettes, il m’a dit “je n’en ai plus besoin” », confie Séverine, l’une des premières utilisatrices de Clipp. Pour l'heure seulement disponible en ligne et vendue 19,90 euros, cette tétine a vocation à être prochainement commercialisée en pharmacie, promet son concepteur. Derniers points, qui ne sont pas sans importance. Clipp est un dispositif CE sans bisphénol entièrement fabriqué en France.
Addictions
La consommation de drogues et d’alcool en baisse chez les jeunes
Crise sanitaire : le malaise des préparateurs
Élaboration du contenu du futur diplôme universitaire, volonté d'être reconnu comme professionnel de santé à part entière, manque de considération depuis le début de la crise sanitaire…
Préparateur : un métier en pleine mutation
3 questions à…
Christelle Degrelle