L'ONG Foodwatch dénonce depuis 2015 la présence de dérivés d'hydrocarbures dangereux pour la santé dans certains produits alimentaires. Elle demande aujourd'hui le retrait en France de deux laits en poudre pour bébé.
Après avoir révélé en octobre 2019 la présence dans des laits en poudre fabriqués par Danone et Nestlé d'huiles minérales aromatiques, aussi appelées MOAH et jugées « potentiellement cancérogènes, mutagènes et perturbateurs endocriniens » par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), Foodwatch « vient de saisir tous les préfets de France par voie d'avocat pour leur demander de retirer ces produits de la vente, au nom du principe de précaution », a indiqué l'ONG mercredi dans un communiqué.
De son côté, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) répond qu'elle a pris « très au sérieux » l'alerte et les analyses de Foodwatch en octobre 2019. « Nous avons immédiatement déclenché des analyses de produits et saisi la commission européenne pour obtenir des seuils au-delà desquels il sera possible de procéder en toute transparence à des rappels de produits », a expliqué Loïc Tanguy, son porte-parole, qui souligne toutefois qu'en l'absence de risque aigu pour la santé des bébés et en l'absence de seuil de dangerosité vis-à-vis d'un risque chronique fixé par les autorités européennes, aucun retrait n'est envisageable dans l'immédiat.
Les deux laits en cause vendus en France sont le lait Nidal lait en poudre premier âge (0-6 mois) de Nestlé, et le lait Gallia Galliagest croissance sans lactose (12 mois-3 ans) de Danone.
Mercredi soir, l'association qui regroupe les fabricants français d'aliments pour bébé (Secteur français des aliments de l'enfance - SFAE) a cherché à rassurer les parents en affirmant dans un communiqué que « les produits de nutrition infantile peuvent être consommés en toute sécurité ». La Commission européenne « devrait par ailleurs fournir très prochainement ses conclusions sur les mesures à mettre en œuvre et définira un seuil d'action » a également confirmé l'association. Dès lors, les fabricants de lait en poudre pour bébé « respecteront les recommandations de la Commission et se baseront sur ces éléments pour renforcer leurs plans de surveillance », ajoute le SFAE.
Avec l'AFP.
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