La stimulation cérébrale profonde du noyau subthalamique améliore les symptômes et la qualité de vie dans la maladie de Parkinson jusqu’à au moins cinq ans de traitement. Une légère diminution d’efficacité est observée au fil du temps mais semble liée à la progression de la maladie, et la technique prodigue toujours des bénéfices moteurs significatifs à long terme. Elle a aussi été associée à une baisse des doses des traitements antiparkinsoniens, selon un essai clinique dont les résultats sont publiés dans le Jama Neurology. Les 137 patients inclus dans l’étude souffraient d’une maladie de Parkinson bilatérale idiopathique à un stade modéré, caractérisé par des symptômes moteurs depuis plus de cinq ans, plus de six heures par jour de mauvaise fonction motrice, un score supérieur à deux sur l’échelle Hoehn et Yahr, un score de 30 ou plus sur l’échelle UPDRS-III (Unified Parkinson Disease Rating Scale) pour l’état « sans traitement » et un score d’amélioration sous traitement (lévodopa ou équivalent) d’au moins 33 % sur l’échelle UPDRS-III.
Une amélioration des tremblements, de la rigidité et de la bradykinésie
Comparé à l’inclusion et aux patients non bénéficiaires de la stimulation cérébrale, le score UPDRS-III moyen des patients non médiqués s’est amélioré de 51 % à la première année de suivi, et de 36 % après cinq ans. Des améliorations significatives ont été observées dès un an sur les scores moteurs au niveau des tremblements au repos (81 %), posturaux ou d’action (67 %), de la rigidité (60 %), de la bradykinésie (42 %) et de la démarche (45 %). Après cinq ans, les améliorations se sont maintenues pour les deux types de tremblement (76 et 65 %) et, dans une moindre mesure, pour la rigidité (47 %) et la bradykinésie (25 %). L’amélioration de la démarche ne s’est toutefois pas maintenue, tombant à 11 % après cinq ans. Quant aux activités de vie quotidienne, le score UPDRS-III était amélioré de 40 % à un an et 20 % à cinq ans.
Pour les patients prenant aussi un traitement médicamenteux, le score UPDRS-III moyen était amélioré de 18 % à un an mais s’est aggravé de 12 % à cinq ans par rapport aux valeurs à l’inclusion. Néanmoins, des améliorations à long terme ont été recensées dans certaines sous-catégories de l’échelle : tremblements au repos et posturaux ou d’action (respectivement 67 % et 47 % d’amélioration à un an ; 65 % et 41 % à cinq ans). Le score de rigidité était aussi amélioré, de 46 % et 22 % à un et cinq ans. Aucune amélioration n’a été observée pour les scores de démarche et de bradykinésie. La dose équivalente de lévodopa prise par ces patients était réduite de 28 % dès un an, une baisse stable, à la même valeur, à cinq ans. Les résultats de cette étude confirment les conclusions d’essais cliniques de plus faible envergure, démontrant eux aussi les bénéfices de la technique sur la fonction motrice à court et long terme.
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