Alors que la campagne de vaccination contre la grippe et le Covid s’arrête le 28 février, l’épidémie de grippe décline, mais reste soutenue sur tout le territoire.
L'épidémie de grippe, particulièrement virulente cette saison, a continué à ralentir la semaine dernière en France, indique l'agence Santé publique France dans son dernier bulletin hebdomadaire. « La semaine du 17 au 23 février dans l'Hexagone, les indicateurs grippe étaient en nette diminution dans toutes les classes d'âge et plus particulièrement chez les enfants », résume l’agence sanitaire. « Cependant, l'activité grippale restait soutenue, avec toutes les régions encore en épidémie en métropole », poursuit-elle. L'épidémie décline déjà depuis plusieurs semaines chez les adultes, mais les enfants restaient nombreux à être envoyés à l'hôpital. Le plus gros de l'Outre-mer reste aussi touché puisque l'épidémie frappe toujours la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et Mayotte.
Plus largement, cette saison a vu une épidémie de grippe d'une rare virulence, raison pour laquelle la campagne de vaccination a été prolongée d’un mois, jusqu’au 28 février 2025. Elle s'est montrée particulièrement meurtrière chez les plus âgés et pourrait se traduire par une surmortalité supérieure aux 9 000 ou 10 000 morts qu’une épidémie classique de grippe cause en moyenne chaque année. Plusieurs facteurs viennent l’expliquer. D’une part, trois souches du virus circulent simultanément. D’autre part le vaccin s'est révélé peu efficace, en particulier chez les plus de 65 ans où son efficacité n'est estimée qu'à 27 %. Dans le détail, « l’efficacité vaccinale pour tous les groupes à risque est estimée à 38 %, elle est de 50 % chez les moins de 65 ans avec ALD et de 27 % chez les 65 ans et plus, vis-à-vis de l’ensemble des virus grippaux circulant en France hexagonale ».
Ainsi, « compte tenu de la faible efficacité du vaccin contre la grippe chez les 65 ans et plus pour cette saison, l'adoption systématique des gestes barrières au sein de la population générale reste primordiale pour contribuer à limiter la circulation des virus respiratoires », insiste Santé publique France.
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