Au 2 septembre, « 34 épisodes autochtones de chikungunya totalisant 301 cas » ont été identifiés en métropole, d’après le dernier bulletin de surveillance renforcée de Santé publique France (SPF). C’est la première fois qu’un tel niveau est atteint dans l’Hexagone, confirmation d'une saison sans précédent pour les arboviroses.
À ces 34 épisodes de chikungunya s’ajoutent 10 épisodes autochtones de dengue (19 cas au total, encore loin du record 2024 de 66). Quand aux cas importés sur la période, ils sont au nombre de 957 pour le chikungunya, 862 pour la dengue et 7 pour le Zika. Et entre le 1er mai et le 2 septembre 2025, 20 cas autochtones d’infection par le virus West Nile ont été recensés sur le territoire métropolitain.
Des régions touchées pour la première fois
Les cas de chikungunya et de dengue identifiés cet été se situent dans les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), Corse, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes (Aura), déjà affectées les années précédentes, et, pour la première fois cette année, en Grand Est, Nouvelle-Aquitaine et Bourgogne-Franche-Comté. L'expansion des arboviroses s'inscrit dans un contexte où le moustique tigre est désormais implanté presque partout, sur fond de réchauffement climatique. « Avec la persistance de foyers actifs, notamment dans des zones touristiques du sud de la France, et le retour des vacances d’été, le risque de foyers secondaires dans d’autres régions en France est augmenté », note SPF dans son bilan.
Idem pour le West Nile qui, outre la Paca et l’Occitanie, touche pour la première fois l’Île-de-France et l’Aura. Une localisation qui « confirme l’évolution de l’épidémiologie du virus West Nile en France hors de la zone historique de transmission sur l’arc méditerranéen. Cette évolution concerne l’ensemble de l’Europe », constate SPF.
Le nombre important de foyers de chikungunya et leur précocité sont partiellement liés à l’épidémie de grande ampleur qui a sévi à La Réunion et dans la zone de l’océan Indien : elle a en effet favorisé l'arrivée de cas importés, lesquels ont ensuite favorisé des contaminations en métropole. Santé publique France rappelle « l’importance du signalement des cas, qui permet une intervention rapide visant à limiter la transmission ».
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