Les idées reçues qui courent sur le diabète ont la vie dure et continuent, en 2025, de retentir sur la qualité de vie des diabétiques et même sur leur prise en charge. Les proches, y compris la famille, ont aussi des préjugés qui ne les aident pas à vivre normalement et à bien se soigner. Dans une enquête réalisée l’an dernier pour Abbott*, 25 % d’entre eux disent avoir choisi, par gêne, de ne pas parler de leur diagnostic à leur famille, à leurs amis, à l’école ou au travail. Plus grave, 40 % ont déjà annulé ou reporté un rendez-vous médical par peur du jugement ou des préjugés liés au diabète. « Es-tu sûr que tu devrais manger ça ? c’est sucré », « c’est de ta faute si tu es diabétique », « tu n’as pas l’air d’avoir un diabète », « on peut guérir en perdant du poids »… Entre jugements hâtifs, avis irréfléchis, blagues et remarques blessantes, les personnes vivant avec un diabète se sentent stigmatisées et éprouvent souvent de la honte au point de mal gérer leur maladie au quotidien.
Un impact réel sur la santé physique et mentale des diabétiques
Cette stigmatisation, qui a un impact réel sur la santé physique et mentale des diabétiques mais reste très souvent invisible, est le reflet d‘une grande méconnaissance de la maladie et de la désinformation. 85 % des personnes interrogées dans l’enquête ont constaté des informations inexactes dans les médias (TV, films, réseaux sociaux). « Il est donc essentiel de déconstruire les préjugés et de briser le silence autour de la stigmatisation du diabète afin de permettre aux personnes vivant avec cette maladie d’accéder aux soins dont elles ont besoin », commente le Pr Alfred Penfornis, chef du service d’Endocrino-diabétologie du Centre hospitalier Sud francilien (CHSF). C’est l’intérêt de la nouvelle campagne de sensibilisation #DiabeteEtPrejuges signée Abbott. Facilement accessibles, les pharmaciens d’officine ont un rôle important à jouer pour corriger les idées erronées dont les diabétiques eux-mêmes ne sont pas exempts, non seulement dans le cadre du bilan partagé de médication mais aussi du suivi au comptoir.
* Par Savanta auprès de plus de 2 600 personnes vivant avec le diabète dans 8 pays dont la France.
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