Un homme de 50 ans rapporte avoir été au bord du malaise, tant la nouvelle fleur de CBD qu’il avait fumée était puissante, parce que coupée aux cannabinoïdes de synthèse. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) alerte et interdit régulièrement ces molécules synthétiques, à l’origine d’effets secondaires parfois graves.
Huile à mettre sous la langue, gummies, fleurs à infuser ou à fumer. Le cannabidiol (CBD) sous toutes ses formes est commercialisé en France, tant qu’il respecte un taux de THC (la substance active présente dans le cannabis) de moins de 0,3 %. Attention toutefois : ces produits de CBD sont de plus en plus souvent coupés avec des cannabinoïdes de synthèse. Bien qu’interdits pour leurs propriétés stupéfiantes et leurs nombreux effets secondaires parfois graves, ils sont de plus en plus fréquemment retrouvés dans les produits commercialisés par les magasins spécialisés qui ont fleuri ces dernières années. « Le Parisien » rapporte ainsi le cas d’un quinquagénaire qui, à l’essai d’une nouvelle fleur de CBD achetée dans sa boutique habituelle, a été pour le moins pris au dépourvu. « J’ai failli faire un malaise tellement c’était fort ! Mon corps était comme en ébullition. J’ai mis trois jours à m’en remettre », a-t-il rapporté au quotidien.
En janvier, ce sont les professionnels du métier, organisés au sein de l’Union des professionnels du CBD (UPCBD), qui ont alerté sur « une substance illégale » retrouvée dans « de nombreux produits suspects issus d’une multitude de magasins indépendants les uns des autres ». Tous les échantillons testés étaient positifs au Pinaca, aussi connu sous le nom de « Pète ton crâne », un cannabinoïde de synthèse interdit à propos duquel l’ANSM a alerté après plusieurs cas d’effets indésirables graves liés à son vapotage.
Ce glissement, selon plusieurs propriétaires de magasins et grossistes interrogés par « Le Parisien », est en partie attribuable à la demande des consommateurs qui veulent acheter en toute légalité des produits permettant de « se défoncer ». Autre raison avancée par les responsables de la filière : la provenance des produits. C’est la région italienne de Ligurie qui fournit majoritairement le chanvre fumé légalement en Europe.
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