À partir du 23 juin, tous les médecins pourront prescrire des analogues du GLP-1 indiqués dans l’obésité, en initiation de traitement comme en renouvellement. Jusqu’alors, leur prescription initiale était réservée aux médecins spécialistes en endocrinologie-diabétologie-nutrition ou compétents en nutrition.
À compter du 23 juin 2025, la prescription initiale et le renouvellement des médicaments Wegovy (sémaglutide), Mounjaro (tirzépatide) et Saxenda (liraglutide), analogues du GLP-1 indiqués en traitement de l’obésité, seront autorisés pour tous les médecins, dans le respect des indications de leur autorisation de mise sur le marché (AMM). Auparavant, la prescription initiale de ces médicaments devait être réalisée par un médecin spécialiste en endocrinologie-diabétologie-nutrition ou compétent en nutrition, et seuls les renouvellements pouvaient être réalisés par tout médecin.
Cette extension, annoncée le 26 mai par les ministres de la Santé, vise à « faciliter un accès plus équitable à ces traitements, disponibles uniquement sur ordonnance », précise l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Elle découle de plusieurs constats relevés sur le terrain.
Tout d’abord, « la limitation de la prescription initiale à ces spécialistes a pu en freiner l’accès pour certains patients, du fait de délais parfois importants pour obtenir une consultation », indique l’instance. Cela peut également être lié à une accessibilité inégale à ces professionnels de santé selon les territoires.
Ensuite, la pharmacovigilance est rassurante depuis la commercialisation de ces molécules. « Il n’y a pas de nouveau signal de sécurité, mais plusieurs signaux déjà connus sont en cours d’investigation au niveau national et européen », justifie l’ANSM. Il s’agit notamment d’un risque de neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique (qui figure désormais dans les effets indésirables très rares nécessitant l’arrêt du traitement) et de la problématique de survenue de grossesses sous contraception. En effet, suite à des signalements à l’étranger de grossesses chez des femmes sous contraception orale prenant également du tirzépatide (Mounjaro), l’agence britannique du médicament a considéré que Mounjaro pouvait réduire l'efficacité des contraceptifs oraux chez les personnes en surpoids et leur recommande une double contraception (orale et autre : implant, stérilet, préservatif). Une préconisation qui ne s’applique pas en France.
Rappelons que les analogues du GLP-1 indiqués dans le traitement de l’obésité sont des traitements de seconde intention, en cas d’échec de la prise en charge nutritionnelle, et en association à un régime hypocalorique et à une activité physique. L’ANSM rappelle également qu’ils ne doivent pas être utilisés pour la perte de poids à des fins esthétiques, c’est-à-dire pour la perte de poids chez des personnes sans surpoids ni obésité, et n’ayant pas de problèmes de santé liés au surpoids. Ces usages inappropriés peuvent exposer à des effets indésirables parfois graves.
Alerte de l’ANSM ET l’ANSES
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