Bonnes pratiques

Vols de coffres à stupéfiants : comment les éviter ?

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Publié le 17/01/2025
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Crédit photo : STEPHANE DE SAKUTIN

En Centre-Val de Loire, des vols de coffres de pharmacies, et donc des stupéfiants qu’ils renfermaient, ont été rapportés. Afin d’éviter ce type de vol, l’Ordre rappelle les règles de détention de produits stupéfiants que tout officinal se doit de respecter.

Comment le coffre doit-il être installé ? Peut-on stocker ensemble les stupéfiants et le fond de caisse ? Alors que des vols de coffres d’officines et des stupéfiants qu’ils renfermaient ont été rapportés par l’ARS du Centre-Val de Loire, l’Ordre des pharmaciens fait le point sur les règles à respecter dans le domaine de la détention de produits stupéfiants.

« Les substances et préparations classées comme stupéfiants doivent être détenues dans des armoires ou locaux fermant à clef et munis d'un système d'alerte ou de sécurité renforcée contre toute tentative d'effraction (toute quantité trouvée en dehors de ces armoires ou locaux pourra être saisie) », selon un arrêté du 22 février 1990,

Le coffre ne doit pas simplement être posé sur une surface (ce qui permettrait à des voleurs de l’emporter pour le forcer ailleurs), mais il doit y être solidement fixé. « Afin de garantir la sécurisation du coffre, il peut être solidement fixé à une cloison, le transformant ainsi en armoire murale. S’il est de petit volume, il peut également être placé dans une armoire à médicaments, pour une double sécurité », propose l’Ordre.

Par ailleurs, l’instance rappelle que le coffre ne doit contenir rien d’autre que des stupéfiants. « Les substances ou préparations, ainsi que les plantes ou parties de plantes classées comme stupéfiants sont détenues dans des armoires ou des locaux fermés à clef et ne contenant rien d'autre », indique le code de la santé publique. Ainsi, la recette de la journée ou le fond de caisse ne doivent en aucun cas être stockés dans la même armoire sécurisée que les stupéfiants.

Enfin, tout vol ou détournement de produit de santé doit être signalé sans délai aux autorités de police, à l'agence régionale de santé, à l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ainsi qu’à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail pour les médicaments vétérinaires (ANSES). L’agression peut également être déclarée auprès de l’Ordre (accès avec son identifiant de l’Ordre).


Source : lequotidiendupharmacien.fr