À l’approche des grandes vacances, le gouvernement assouplit encore l’écart entre deux doses de vaccin à ARNm qui est désormais compris entre 21 et 49 jours.
Pour faciliter la montée en charge de la vaccination et alors que les livraisons sont au rendez-vous (23 millions de doses attendues respectivement en juin et en juillet), le gouvernement met en place l’assouplissement estival promis, notamment en élargissant encore l’écart possible entre deux doses de vaccin à ARNm. Déjà récemment étendu pour permettre de choisir la date de la 2e dose entre 35 et 49 jours après la première, cet écart est poussé à son maximum tout en respectant l’AMM des vaccins, entre 21 et 49 jours. « Le but est d’éviter des retards de primo-injections de personnes qui se disent qu’ils ne pourront pas être disponibles pour la 2e dose. Et face au variant Delta, on veut aller le plus vite possible. »
Par ailleurs, la Direction générale de la santé (DGS) estime que tous les professionnels de ville – y compris les pharmaciens – pourront vacciner la population dès l’âge de 12 ans, dès lors que le vaccin Moderna aura une extension d’AMM pour les 12-18 ans. « Le seul frein vient du fait que le Pfizer est actuellement réservé aux centres de vaccination et qu’il est le seul à avoir l’AMM dès 12 ans. Moderna pourrait bénéficier de cette autorisation dans le courant de l’été et Pfizer arrivera en ville à l’automne, les pharmaciens pourront alors vacciner cette population. »
Quant aux chiffres de la vaccination, les résultats sont honorables et l’objectif global des 30 millions de primovaccinations au 15 juin a été dépassé, avec des taux élevés pour les plus âgés : 82 % des plus de 70 ans sont primovaccinés (et 65 % ont reçu deux doses), 79 % des plus de 60 ans, 74 % des plus de 50 ans et 58 % des plus de 18 ans.
Pour la semaine passée, le taux d’utilisation par vaccin arrêté à dimanche démontre une forte adhésion aux vaccins à ARNm (89 % pour Pfizer-BioNTech) mais dévoile néanmoins un recul pour Moderna (83 %). « Les professionnels de santé de ville demandent à pouvoir commander davantage de Moderna, mais nous constatons que le rythme d’écoulement pourrait être meilleur. Cela montre que ce n’est pas si simple, en ville, de réunir les 10 rendez-vous nécessaires pour utiliser les dix doses d’un flacon et ne pas en gâcher », explique la DGS. Quant aux deux vaccins à adénovirus, l’AstraZeneca affiche un taux d’utilisation amélioré, à 61 %, « en raison des rappels », mais le Janssen « n’a pas trouvé sa place malgré son avantage de vaccin à une seule dose » et plafonne à 22 %.
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