Le 3 juin, l’antenne aveyronnaise de Coupiac a officiellement ouvert… seulement une semaine après la fermeture de la pharmacie tenue jusque-là par Marie-Hélène Delon. « Suite à un travail mené par l’agence régionale de santé en lien avec les représentants de la profession, une antenne a été autorisée à Coupiac, par un arrêté du directeur général du 7 mai 2025 », confirme l’ARS d’Occitanie. Coupiac et ses alentours font en effet partie de l’une des 17 zones identifiées par l’ARS en Occitanie « où l'accès aux médicaments n'est pas assuré de manière satisfaisante ». « On a retardé l’arrêté de fermeture au maximum », explique, de son côté, Philippe Reynal, titulaire de la pharmacie-mère de Trébas, commune tarnaise de 400 habitants située à 15 minutes en voiture de l’antenne.
Un projet sportif
C’est en effet la petite particularité du projet, les deux établissements sont situés dans deux départements différents et ne sont donc pas affiliés à la même CPAM. Ancien conseiller ordinal, Philippe Reynal aurait pu céder à la tentation d’un regroupement classique. « Nous sommes à la campagne, la population est âgée… Garder ce maillage est important et l’antenne était pour moi la bonne solution ». Changement majeur pour les patients de Coupiac, les horaires d’ouverture de leur pharmacie devenue antenne. « Elle accueille le public les mardis et jeudis de 9 heures à 19 heures en continu. Nous avons choisi ces jours, car ils coïncident avec la présence d’un médecin qui a un cabinet secondaire à Coupiac. L’idée, à terme, est de pouvoir ouvrir le plus possible. Il y a beaucoup de monde sur les deux jours d’ouverture et nous allons devoir étaler le travail », explique Philippe Reynal. Une perspective qui se heurte pour l’instant à un manque de ressources humaines. « La gérante de l’antenne n’est autre que l’ancienne adjointe de la précédente titulaire, qui est donc devenue ma salariée. Elle était à temps complet jusqu’à présent mais a souhaité réduire son temps de travail à 20 heures par semaine. Quant à moi, je travaille seul dans mon officine de Trébas, avec une préparatrice. Donc, si je viens travailler à l’antenne, je dois fermer ma pharmacie », détaille-t-il.
Pour Philippe Reynal, le projet s’avère « sportif », notamment à cause des tracasseries administratives. Il a en revanche eu la chance d’hériter d’un établissement complètement opérationnel. « Je n’ai pas eu de travaux à faire. J’ai simplement acheté une armoire réfrigérée, confirme l’officinal. Ce qui est plus embêtant, c’est que nous n’avons pas encore reçu la carte CPS pour la gérante de l’antenne, donc impossible de facturer pour l’instant. On travaille et on met en attente, mais j’espère que cette situation ne va pas durer trop longtemps ». L’antenne de Coupiac fait l’objet d’une expérimentation d’une durée de 3 ans sous le regard attentif de l’ARS. Une période d’essai qui permettra de déterminer si l’antenne est rentable et viable à long terme.
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