Avec des défilés de près de 1 500 personnes à Toulouse et 800 à Bordeaux, la mobilisation des pharmaciens du Sud-Ouest, est sans précédent.
Démarrée à la Fac de Pharmacie, la manifestation bordelaise a parcouru la ville en passant devant le CHR, le Conseil Régional où un courrier de doléances a été porté à l’intention de son président, Alain Rousset, pour finir par l’ARS où une délégation de pharmaciens a été reçue par le directeur de l’offre de soins et le pharmacien conseil.
Plus de 800 pharmaciens (500 selon la police) aquitains ont arpenté Bordeaux en scandant des slogans variés et inventifs : « Pharmaciens en danger, santé menacée », « pharmacies en péril, pharmaciens sous Lexomil », « On ne veut pas d’Amazon, on veut de la cortisone », « allo l’ARS, Pharmaciens en détresse ». Une mobilisation qui s’est aussi affirmée par la fermeture de 90 % des officines régionales (94 % en Gironde).
En Midi-Pyrénées, on note plus de 90 % d’officines fermées, tandis que les rues de Toulouse ont résonné des cris de près de 1 500 pharmaciens (1 000 selon la police) : « C’est une mobilisation qui dépasse celle d’il y a dix ans qui regroupait aussi d’autres professions de santé, a souligné Philippe Vergnes, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de Midi-Pyrénées. C’est une énorme réussite ! Mais le Préfet a refusé de nous recevoir car nous avions prévu une manifestation statique et nous avons décidé de défiler. Nous ne manquerons pas de lui écrire pour signifier notre mécontentement. »
À Bordeaux, la délégation reçue à l’ARS a aussi porté des revendications régionales : « Outre le contexte économique, nous avons fait part de notre étonnement de ne pas être considéré comme une profession de santé lors des travaux de l’Observatoire régional et de la Conférence régionale de santé, a indiqué François Martial, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques d’Aquitaine. L’ARS a accepté de tenir compte, à l’avenir, de l’impact sur les pharmacies, de tous les projets locaux de centres ou maisons de santé. »
Exercice professionnel
Sérialisation : pourquoi il vaut mieux contacter son LGO pour vérifier sa conformité
Assurance-maladie
Gestion des indus : 81 sanctions en 2024
Exercice professionnel
Pas de tiers payant sans carte Vitale pour certains médicaments : la mesure entre bien en application
Maillage officinal
Antennes de pharmacie : un titulaire du Tarn sauve une officine de l’Aveyron