Paradoxalement, alors que la grande majorité des Français ignore ce qu’est un médicament biosimilaire, elle accorde toute sa confiance à son pharmacien pour la substitution, selon le Baromètre des biosimilaires Ifop réalisé pour Biogaran.
Aucune idée préconçue, ni de réticences. Près d’1 Français sur 2 (47 %) sont favorables à ce que leur pharmacien puisse leur proposer un biosimilaire à la place d’un médicament biologique prescrit par leur médecin. C’est dire si la profession jouit de l’entière confiance des patients, car seulement 10 % d’entre eux pensent savoir ce qu’est un médicament biosimilaire ! Ces résultats étonnants émanent du Baromètre des biosimilaires Ifop, une enquête menée pour Biogaran en septembre 2024 auprès d’un échantillon de 3 011 personnes dont 1 026 étaient prises en charge au titre d’une affection de longue durée.
Parmi les personnes interrogées, une écrasante majorité (81 %) pense que l’application aux biosimilaires des mêmes règles de surveillance que pour les médicaments biologiques de référence peut inciter la population à les accepter. Autre signe de confiance dans les biosimilaires, un taux identique de Français pense « que les médicaments biosimilaires sont soumis aux mêmes règles d’autorisation de mise sur le marché que l’ensemble des médicaments, et aux mêmes études cliniques ». De même, pour 79 % d’entre eux, il ne fait pas de doute « que la fabrication des médicaments, qu’ils soient médicaments biologiques de référence ou biosimilaires, est contrôlée avec les mêmes normes au sein de l’Union européenne ». Le niveau de confiance est même plus élevé chez les patients qui sont ou ont déjà été sous traitement biosimilaire. Parmi les 6 % de personnes interrogées étant en ALD et ayant bénéficié d’un traitement par un biosimilaire, 86 % se sont exprimées favorablement. Néanmoins, la quasi-totalité reconnaît avoir dû se faire expliquer ce traitement par le médecin ou le pharmacien.
La défiance qui a accompagné la campagne génériques contre tiers payant à ses débuts semble donc s’être évaporée. Il n’y a qu’une petite minorité, moins de 10 % des personnes interrogées, qui pense que « les médicaments biosimilaires ne sont pas aussi efficaces ou pas aussi sûrs que les médicaments biologiques de référence ». En retour, une majorité bien affirmée (55 %) estime que le recours aux biosimilaires « permet de diversifier les sources d’approvisionnement des médicaments pour éviter une rupture de stock ». 45 % y voient une source d’économies qui permet de réinvestir dans la recherche. À ce sujet, 55 % des Français sont favorables au développement des médicaments biosimilaires.

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