J’aimerais apporter quelques précisions supplémentaires à la suite de votre article intitulé « Tout sur la marge en 2018 » paru le 18 décembre dernier. Ce que l’on appelle MDL est une grille segmentant le PFHT d’une référence princeps pour en calculer le prix. La segmentation de la marge commerciale par tranche de PFHT n’a aucune signification puisque la valeur de la marge du générique ne dépend pas de son PFHT. De plus, 60 % des volumes des médicaments à PFHT > 1,91 € sont des génériques. La modification des taux par tranche n’est qu’un réaménagement de la distribution de la valeur de la marge commerciale. Ainsi 50 % des volumes ont un PFHT < 1,91 € et n’apportaient aucune marge en 2017. Ils apporteront moins de 5 % de la marge commerciale en 2018 et moins de 10 % en 2020.
Quel est alors le risque d’une baisse des prix sur la marge commerciale quand la moitié des volumes en apporte si peu ? Avec la modification des taux, les médicaments princeps ayant un PFHT < 6,35 € verront la valeur de leur marge passer de 0 à 19 centimes pour les médicaments ayant un PFHT < 1,91 € et de 19 à 0 centimes pour les médicaments ayant un PFHT compris entre 1,91 et 6,35 €. Il est évident que les génériques ayant un princeps dont le PFHT est compris entre 0 et 6,35 € verront leur marge commerciale augmentée. Si un princeps avec un PFHT à 6,35 € ne verra pas la valeur de sa marge modifiée, un princeps à PFHT de 4,21 € verra sa marge augmenter de 8 centimes, comme le paracétamol à PFHT de 0,76 €. Tous les princeps à PFHT > 6,35 € auront une perte pouvant aller jusqu’à 67 centimes, seuls les princeps ayant un PFHT compris entre 1 511 et 1 515 € auront un gain de marge pouvant aller jusqu’à 23 centimes. Tous les princeps ayant un PFHT > 1 515 auront un gain de 23 centimes de marge commerciale.
On voit donc que l’augmentation de marge va toucher beaucoup plus que 50 % des volumes dispensés, le solde étant positif de 70 millions à volume, typologie et PFHT identique, ce qui veut dire aucune certitude, d’autant qu’une seule baisse de 70 millions d’unités entraînerait une perte de rémunération minimum du montant attendu de l’augmentation de rémunération dû à la variation des taux.
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