Les négociations avaient pourtant bien commencé pour les pharmaciens belges. L’objectif était de fixer, avec le gouvernement, un cadre pluriannuel 2017-2019, sur le développement des soins pharmaceutiques et d'en assurer une meilleure qualité. « Ce plan cohérent visait à poursuivre le système mis en place en avril 2010 qui consiste à déconnecter la rémunération du pharmacien de la marge économique. De 17 % aujourd’hui, elle devait être ramenée progressivement à 6 % », expose Alain Chaspierre, pharmacien et porte-parole de l’Association pharmaceutique belge (APB).
C’était avant que ne tombe ce qu’il décrit comme « un coup de massue » : les mesures de coupes budgétaires imposées par le gouvernement soumis aux pressions du pacte de stabilité européen. Outre une série de déremboursements, le reste à charge des patients pour les médicaments antibiotiques passe de 25 à 50 %. Les corticoïdes nasaux, quant à eux, cessent d'être remboursés et ne sont plus soumis à prescription.
Mais ce qui inquiète encore plus les pharmaciens est la suppression des honoraires dits « administratifs », soit 1,28 euro versé pour la délivrance de tout médicament onéreux dont la prescription nécessite l’aval du médecin-conseil de la caisse maladie. « Cela équivaut à 5 % de notre rémunération globale », précise Alain Chaspierre. Ce manque à gagner inquiète d’autant plus la profession que la revalorisation de sa rémunération, prévue à 2,51 %, est revue à la baisse, à 0,84 %.
Ces différentes coupes sont inacceptables pour l’APB, dont la principale revendication est le maintien du budget alloué pour soutenir les nouveaux services en pharmacie, soit près de 75 millions d’euros. La profession qui s’est jusqu’à présent mobilisée par voie d’affiche, est bien décidée à passer au cran supérieur si elle n'obtient pas gain de cause.
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