Un dispositif pilote de dépistage du cancer du poumon va être progressivement déployé en 2025. Il proposera à 20 000 fumeurs et ex-fumeurs de 50 à 74 ans de passer des scanners thoraciques à faible dose. Les pharmaciens feront partie des professionnels de santé chargés de repérer les patients qui pourraient y être éligibles. C’est une première étape avant la mise en place d’un programme de dépistage généralisé du cancer du poumon.
En 225, l’Institut national du cancer (INCa) va lancer un programme pilote de dépistage du cancer du poumon nommé « Impulsion ». Cette expérimentation proposera à certains patients fumeurs et ex-fumeurs de 50 à 74 ans, de passer deux scanners thoraciques à faible dose à un an d’intervalle, puis tous les deux ans. Un accompagnement au sevrage tabagique sera également proposé aux fumeurs. Les pharmaciens feront partie des professionnels de santé invités à repérer les patients éligibles et les orienter vers les centres associés au dispositif. Leur inclusion sera ensuite finalisée par un médecin investigateur en centre de santé, sur une plateforme digitale ou par téléphone. « L’expérimentation sera déployée progressivement d’ici à la fin de l’année. L’organisation se déclinera région par région, via les agences régionales de santé », évoque l’INCa. Des informations complémentaires sont donc à attendre.
Au total, 20 000 patients de 50 à 74 ans – fumeurs et ex-fumeurs sevrés depuis moins de 15 ans avec une consommation tabagique cumulée d’au moins 20 paquets par an – seront inclus. Le professeur Norbert Ifrah, président de l’INCa, est convaincu qu’un certain nombre de personnes sont déjà dans les « starting-blocks » car désireuses de se faire tester. L’institut financera le projet à hauteur de six millions d’euros et les scanners seront pris en charge à 100 % par l’organisme payeur.
Parmi les objectifs, évaluer les modalités les plus efficaces et les plus sûres d’un dépistage par scanner thoracique (durée, fréquence, rôle de l'intelligence artificielle, impact économique, retentissement sur l'offre de soins, etc.). Plusieurs études ont déjà démontré les bénéfices que pourrait apporter un dépistage organisé. Détecter tôt les petites tumeurs grâce à un scanner à faible dose chez des personnes à risque permettrait de réduire de 20 à 25 % la mortalité. La Haute Autorité de santé avait d’ailleurs recommandé en 2022 « la mise en place d'expérimentations en vie réelle avant d'envisager le déploiement d'un programme de dépistage organisé à large échelle ». Première cause de mortalité par cancer en France avec plus de 30 000 décès annuels, le cancer du poumon a un taux de survie nette de 20 % à 5 ans, en raison d’une détection dans 73 % des cas à un stade avancé.
Pour les fumeurs et ex-fumeurs de 50 à 74 ans
Un programme de dépistage du cancer du poumon expérimenté cette année
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Publié le 24/01/2025
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Crédit photo : BURGER/PHANIE
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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