Candidate LR à l'élection présidentielle, Valérie Pécresse est allée à la rencontre des pharmaciens dont elle a affirmé ce matin, lors d'un Webinaire organisé par la FSPF, « qu'ils étaient le pilier de sa politique de santé ».
Répondant aux interrogations des adhérents de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), l'ex-ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et ministre du Budget, des Comptes publics sous Nicolas Sarkozy a livré des propositions très concrètes pour l'avenir de la profession. Rempart contre la désertification, l'officinal doit être mis, selon elle, au cœur de l'aménagement du territoire. Une fonction qui peut s'accompagner, s'ils le souhaitent, d'une montée en puissance de leurs compétences et responsabilités. Y compris via une formation complémentaire « vers le médical », a proposé la candidate LR, qui ne craint pas cette « transgression ».
L'officinal détiendra également, en lien avec la médecine de ville, un rôle clé dans la prévention, un champ à investir massivement car la faiblesse du système de santé français a toujours été de privilégier la thérapeutique. Valérie Pécresse ne se contente pas de défendre le monopole officinal. Elle envisage également des mesures pour rendre l'installation du pharmacien plus attractive en tous lieux : « Quartiers difficiles, milieu rural, mais aussi là où les prix sont très élevés », et à sécuriser l'exercice officinal en « appliquant des peines minimales à tout auteur de violences envers un professionnel de santé et en renforçant la sécurité par des forces de police municipales ». « En tant que présidente de la région Île-de-France, j'ai financé des aides pour l'installation de caméras et de systèmes d'alarme dans les commerces et les pharmacies », rappelle la candidate.
Toujours au chapitre de l'attractivité, Valérie Pécresse s'engage à soutenir une juste rémunération des pharmaciens pour les missions qu'ils remplissent, quitte, en cas d'élection, à poursuivre la convention pharmaceutique si elle n'aboutissait pas d'ici au 24 avril. « Mais si auparavant, vous vouliez que nous montions le ton, nous serions prêts à exprimer notre position forte sur ces sujets », a-t-elle fait savoir.
Enfin, répondant aux interrogations des étudiants en pharmacie sur la réforme du troisième cycle, en stand-by depuis cinq ans, Valérie Pécresse s'est engagée à la poursuivre, réaffirmant que la « qualification lui tenait à cœur ». Elle promet aussi que les pharmacies de moins de 10 salariés embauchant des apprentis préparateurs seront exemptées de charges patronales. « Cela vaudra également pour les préparateurs ayant intégré le cursus du DEUST (Diplôme d'études universitaires scientifiques et techniques). Je considère que cet apprentissage en Bac+1,Bac+2 est crucial pour la promotion sociale car il ouvre des évolutions de carrière et, pour les employeurs, des perspectives de recrutement. »
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