« C’est indéniablement une réussite ! Car il n’y aura pas de marche arrière. La ministre l’a confirmé, cette initiative s’inscrit dans sa stratégie de prévention, se réjouit François Martial, président de l’URPS Pharmaciens de Nouvelle-Aquitaine et de la conférence des URPS. Nous avons prouvé que la vaccination à l’officine est possible et que les patients en sont très satisfaits. En plus, nous offrons une traçabilité très importante, ce qui est au moins aussi important en matière de prévention. »
Sur le terrain, les témoignages de pharmaciens participant à la vaccination sont unanimes : « C’est un succès, souligne Patrick Saint-Yrieix, de la pharmacie de la Benauge à Bordeaux. Nous avons vacciné 90 personnes, mais le principal point positif est la nouvelle relation pharmacien-patient instaurée par la vaccination. Une relation de soignant, loin des échanges de boîtes. » « Nous avons vacciné 190 personnes, complète Béatrice Koperski, de la pharmacie de Lolya à Marmande (Lot-et-Garonne). Les patients sont très demandeurs. »
À Bayonne, dans son officine de quartier, Cécile Rigaudières constate : « Nous avons fait 30 vaccinations pour 350 vaccins vendus. Les patients sont très satisfaits de notre accessibilité. Et les médecins très favorables, d’autant que mi-décembre, ils étaient débordés par les pathologies aiguës. » « Avec la participation de 54 % des officines, on voit que la profession prête, poursuit François Martial. Ce chiffre est exceptionnel. Je n’attendais pas plus de 30 ou 40 %, car les formations ont démarré tard (juillet), sans financement au début, et la rémunération proposée n’est guère attractive. »
Simplifier les modalités d'enregistrement et de paiement
Les pharmaciens de Nouvelle-Aquitaine pointent les mêmes limites de l'expérimentation que ceux d'Auvergne-Rhône-Alpes. « Le principal problème réside dans les restrictions imposées à la vaccination (primo-vaccinants et autres), explique ainsi Patrick Saint-Yrieix. Cela a limité l’impact. D’autre part, dans notre officine, nous avons voulu rester transparents vis-à-vis du cabinet infirmier du quartier ; nous ne vaccinions pas pendant leurs permanences, nous n’avons pas mis d’affiches… Peut-être avons-nous été trop timorés, mais c’était un ballon d’essai. » Sans doute car, pour 2018, l’URPS Nouvelle-Aquitaine souhaite un élargissement de la cible vaccinale et propose une généralisation de la vaccination antigrippale en officine à tout le territoire.
Autre source d’amélioration, les difficultés rencontrées sur le site de l’Ordre sur lequel les enregistrements ont été laborieux et chronophages : « Étant conseiller ordinal, je peux dire que ce site n’est pas d’un accès facile, indique Patrick Saint-Yrieix. Alors, pour ceux qui n’ont pas l’habitude d’y aller… » La méthode de paiement mériterait aussi d’être revue, suggère François Martial : « Les URPS vont payer fin mars-début avril, nous nous y sommes engagés, mais cela génère des dépenses importantes que l’on aurait pu consacrer aux vaccins. À l’avenir, pourquoi ne pas aller vers un paiement à l’acte ou confier les paiements à la CNAM ? Enfin, pour cette année, je rappelle que seule la plateforme de l’Ordre fera foi pour le calcul des rémunérations, alors j’invite tous les pharmaciens à bien remplir leur dossier avant le 28 février ! » Le message est passé.
Patrice Jayat
Sur le terrain, les témoignages de pharmaciens participant à la vaccination sont unanimes : « C’est un succès, souligne Patrick Saint-Yrieix, de la pharmacie de la Benauge à Bordeaux. Nous avons vacciné 90 personnes, mais le principal point positif est la nouvelle relation pharmacien-patient instaurée par la vaccination. Une relation de soignant, loin des échanges de boîtes. » « Nous avons vacciné 190 personnes, complète Béatrice Koperski, de la pharmacie de Lolya à Marmande (Lot-et-Garonne). Les patients sont très demandeurs. »
À Bayonne, dans son officine de quartier, Cécile Rigaudières constate : « Nous avons fait 30 vaccinations pour 350 vaccins vendus. Les patients sont très satisfaits de notre accessibilité. Et les médecins très favorables, d’autant que mi-décembre, ils étaient débordés par les pathologies aiguës. » « Avec la participation de 54 % des officines, on voit que la profession prête, poursuit François Martial. Ce chiffre est exceptionnel. Je n’attendais pas plus de 30 ou 40 %, car les formations ont démarré tard (juillet), sans financement au début, et la rémunération proposée n’est guère attractive. »
Simplifier les modalités d'enregistrement et de paiement
Les pharmaciens de Nouvelle-Aquitaine pointent les mêmes limites de l'expérimentation que ceux d'Auvergne-Rhône-Alpes. « Le principal problème réside dans les restrictions imposées à la vaccination (primo-vaccinants et autres), explique ainsi Patrick Saint-Yrieix. Cela a limité l’impact. D’autre part, dans notre officine, nous avons voulu rester transparents vis-à-vis du cabinet infirmier du quartier ; nous ne vaccinions pas pendant leurs permanences, nous n’avons pas mis d’affiches… Peut-être avons-nous été trop timorés, mais c’était un ballon d’essai. » Sans doute car, pour 2018, l’URPS Nouvelle-Aquitaine souhaite un élargissement de la cible vaccinale et propose une généralisation de la vaccination antigrippale en officine à tout le territoire.
Autre source d’amélioration, les difficultés rencontrées sur le site de l’Ordre sur lequel les enregistrements ont été laborieux et chronophages : « Étant conseiller ordinal, je peux dire que ce site n’est pas d’un accès facile, indique Patrick Saint-Yrieix. Alors, pour ceux qui n’ont pas l’habitude d’y aller… » La méthode de paiement mériterait aussi d’être revue, suggère François Martial : « Les URPS vont payer fin mars-début avril, nous nous y sommes engagés, mais cela génère des dépenses importantes que l’on aurait pu consacrer aux vaccins. À l’avenir, pourquoi ne pas aller vers un paiement à l’acte ou confier les paiements à la CNAM ? Enfin, pour cette année, je rappelle que seule la plateforme de l’Ordre fera foi pour le calcul des rémunérations, alors j’invite tous les pharmaciens à bien remplir leur dossier avant le 28 février ! » Le message est passé.
Patrice Jayat
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