Ses déclarations avaient fait un tollé en France. L’Agence européenne de sécurité sanitaire (EFSA) va peut-être revoir sa copie après avoir déclaré hier qu’elle s’apprêtait à « réexaminer les effets du bisphénol A sur le système immunitaire ».
Pourtant, début 2015, l’EFSA estimait que l’exposition au BPA ne présentait « pas de risque pour la santé des consommateurs ». Elle avait préconisé de diviser par douze son seuil de sécurité pour l’exposition humaine tout en soulignant que l’exposition réelle constatée, par exemple avec les tickets de caisse, est « de trois à cinq fois inférieure » à ce nouveau seuil et donc « sans danger ».
Quant à des « effets sanitaires potentiels du BPA sur la glande mammaire ainsi que sur les systèmes reproductif, métabolique, neurocomportemental et immunitaire », et sa responsabilité dans le développement de cancers, l’EFSA les considéraient « peu probables ».
Cet avis avait été rendu public au moment où la France mettait en application une interdiction généralisée du BPA à tous les contenants alimentaires. Aujourd’hui, l’EFSA a décidé de mettre en place un groupe de travail composé d’experts internationaux chargé d’évaluer les nouveaux éléments scientifiques issus d’un rapport de l’Institut national néerlandais pour la santé publique sur les effets prénataux et périnataux du BPA.
Cette annonce intervient alors que l’Association santé environnement France (ASEF) vient de publier un communiqué affirmant que, malgré l’interdiction du BPA dans tous les contenants alimentaires, certains emballages en contiendraient encore. Une étude menée sur seulement deux cannettes de boissons et deux boîtes de conserve alimentaire qui ne permet pas encore de procéder à une extrapolation.
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