Un projet de fusion des listes I et II inquiète la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) qui y voit une restriction des compétences du pharmacien.
« Non à la limitation de nos compétences ! » lance la FSPF dans un communiqué publié sur son site Internet en réaction à un projet de fusion des listes I et II des substances vénéneuses émanant du ministère de la Santé, avec pour effet une inscription de tous les médicaments déjà listés à la liste I.
Pour la FSPF, cette décision ne sera pas sans conséquences pour les pharmaciens. « Nous n’aurons plus la possibilité de renouveler la délivrance des médicaments actuellement inscrits sur la liste II, à défaut de l’autorisation du prescripteur », déplore-t-elle. Le patient devra obligatoirement retourner chez son médecin pour obtenir le renouvellement d’une ordonnance, et même pendant les gardes, le malade devra se rendre chez son prescripteur ou, pire, vers les urgences pour obtenir une nouvelle ordonnance, souligne le syndicat pour qui, au total, cette disposition risque d'entraîner des interruptions du traitement, un alourdissement des dépenses de santé et un engorgement des urgences. « Nous sommes capables d’apprécier l’opportunité d’un renouvellement, d’en refuser l’exécution et de renvoyer le patient vers le prescripteur pour réévaluer sa prise en charge », rappelle la FSPF, qui indique avoir d’ores et déjà fait part au ministère de son opposition à cette « régression ».
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