Le taux de participation au programme national de dépistage organisé du cancer colorectal était de 34,4% en 2021-2022. Toutefois, en incluant les explorations endoscopiques colorectales, le taux de couverture passe à 48 %. Soit au-dessus des recommandations européennes.
La couverture du dépistage du cancer colorectal est plus élevée qu’on ne le pense. Certes, la participation au programme national de dépistage organisé, via un test immunochimique fécal (FIT), est faible. De l’ordre de 34,3% en 2021-2022, elle reste en deçà des recommandations européennes (fixées à 45 %) pour la population cible des 50 – 74 ans. Mais si l’on comptabilise l’exploration endoscopique colorectale, ce taux de couverture, pour les personnes à risque modéré, atteint 47,8 %.
Tous les deux ans, à partir de 50 ans, tous les Français sont invités à effectuer un test de recherche de sang dans les selles par test immunochimique fécal quantitatif (FIT), suivi d’une coloscopie si ce test est positif. Le kit de dépistage peut notamment être remis en officine, mais aussi via le médecin ou commandé en ligne. Malgré ce dispositif, le taux de couverture reste en dessous des 45 % recommandés au niveau européen.
Cependant, une étude de Santé publique France, publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), révèle que ce type de dépistage ne représente que 60 % de l’ensemble des dépistages pour ce cancer. En effet, 41,6 % des Français le font par une exploration endoscopique. Un chiffre non comptabilisé jusque-là. « Si la coloscopie est la stratégie la plus efficace en termes d’années de vie ajustée sur la qualité, le dépistage par FIT est le plus coût-efficace », rappelle l’auteure de l’étude, Cécile Quintin.
Au total, 48,8 % des femmes et 46,6 % des hommes sont couverts par une des modalités du dépistage du cancer colorectal, une pathologie qui touche 47 000 personnes par an. La répartition entre les deux varie, cependant, d’une région à l’autre : le FIT est par exemple davantage utilisé en Bourgogne-Franche-Comté et la coloscopie en Corse ou en Guyane.
D’autres pays européens proposent une approche multimodale. En Allemagne et en Autriche, les personnes éligibles peuvent ainsi choisir entre FIT et coloscopie.
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