Préoccupée par l'émergence d'un nouveau variant, NB.1.8.1, dérivé d'Omicron, l’Académie de médecine veut relancer l’intérêt pour la campagne de vaccination en cours, qui « ne semble pas rencontrer une forte adhésion dans la population cible », selon l’institution. Une campagne qui doit d’ailleurs s’arrêter à la fin du mois mais pourrait être prolongée jusqu’à la mi-juillet.
Faut-il avoir de nouveau peur du Covid-19 ? Pour l’Académie de médecine, la réponse est oui. Les Sages alertent en particulier sur l’émergence du variant NB.1.8.1, apparu en Chine en janvier 2025. Ce dernier, potentiellement plus transmissible mais ne semblant pas provoquer de formes plus graves de la maladie, a donné lieu à un « rebond épidémique important en Asie », signale l'Académie, citant Hong Kong, Taïwan ou Singapour. « Sa prévalence, encore faible, augmente en Amérique du Nord et dans plusieurs pays d’Europe, laissant présager la possibilité qu’il devienne dominant », poursuit l’Académie.
De quoi redouter un rebond épidémique en Europe cet été, et ce, alors que la campagne de rappel vaccinal organisée ce printemps ne semble pas remporter un franc succès chez les patients cibles. Une situation qui irrite l’Académie de médecine. L’institution appelle à un sursaut. « Il est encore temps pour la vaccination des personnes les plus à risque », insistent les Sages, qui annoncent d’ailleurs que la campagne de vaccination en cours, lancée mi-avril, pourrait être une nouvelle fois prolongée, cette fois jusqu’à la mi-juillet.
Dans un communiqué publié ce 25 juin, l’Académie plaide donc pour vacciner sans tarder les patients les plus vulnérables, soit « l’ensemble des personnes identifiées à très haut risque de formes graves (d’âge égal ou supérieur à 80 ans, immunodéprimés, résidents en Établissements pour personnes âgées dépendantes ou en Unité de soins de longue durée) vaccinées ou non à l’automne 2024 », mais aussi d’autres catégories de patients, à savoir « l’ensemble des personnes éligibles pour une vaccination annuelle (d’âge égal ou supérieur à 65 ans, femmes enceintes, avec comorbidités, ou en contact régulier avec des personnes fragiles ou immunodéprimées), mais n’ayant pas été vaccinées à l’automne 2024 ». Comme le rappelle et le déplore l’institution, la couverture vaccinale mesurée chez les personnes âgées de 65 ans et plus après la campagne de vaccination octobre 2024 – février 2025 contre le Covid-19 n’a été que de 21,7 %, par exemple.
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