La manif… à Marseille

À Marseille, une mobilisation de grande ampleur

Par
Publié le 18/09/2025
Article réservé aux abonnés
marseille

Crédit photo : S. LABAUNE

À Marseille, le cortège des pharmaciens est parti en début d’après-midi de la préfecture pour rejoindre le Vieux-Port. Les professionnels sont particulièrement inquiets quant à la pérennité de leur emploi, ce qui les a poussés massivement dans la rue.

Parti de la préfecture, le cortège a réuni pharmaciens, préparateurs, étudiants et même quelques citoyens venus en soutien. Dans les mégaphones résonnaient des slogans tels que « Pharmaciens trahis » ou « La santé au rabais ? Même pas en rêve ». Une mobilisation d’une ampleur rarement atteinte ces dernières années dans la cité phocéenne, avec près de 1 000 personnes présentes sous le soleil marseillais qui atteignait encore les 30 °C cet après-midi.

Selon les organisations locales, 95 % des officines des Bouches-du-Rhône ont baissé le rideau le 18 septembre. En cause, l’arrêté abaissant progressivement le plafond des remises sur les génériques qui a poussé pour la première fois de nombreux professionnels du secteur dans la rue.

C’est le cas de Myriam Hamidi, préparatrice en pharmacie : « C’est la première fois que je manifeste. Je crains pour mon emploi car beaucoup d’officines vont devoir licencier. » Elle pointe aussi « les ruptures de médicaments et des prix toujours plus bas », autant de raisons qui l’ont convaincue de participer pour la première fois à une manifestation de pharmaciens.

L’avenir professionnel est également une source d’angoisse pour les étudiants, venus nombreux grossir les rangs. « Je finis mes études dans deux ans mais le marché de l’emploi risque de se tendre. Si je veux m’installer, je perdrai dès le départ une partie de mes revenus avec la baisse des remises », s’inquiète Alexandre Cabre, président de l’Association des étudiants en pharmacie de Provence.

Pour d’autres, la journée était aussi l’occasion d’interpeller les autorités sur la fixation des prix. « Le Comité économique des produits de santé, le CEPS, se réunit aujourd’hui et pourrait décider de nouvelles baisses de prix sur les médicaments. Nous voulons mettre la pression », souligne Estelle Tonda, titulaire à Marseille.


Source : lequotidiendupharmacien.fr