Terminée la carte e-CPS du titulaire partagée avec l'ensemble de l'équipe. Les préparateurs en pharmacie d’officine peuvent désormais détenir individuellement un numéro RPPS et avoir ainsi accès à leur propre carte e-CPS. Une nouvelle étape qui signe la reconnaissance de la profession et de ses évolutions récentes.
« Nous sortons de l’ombre », « on va enfin voir que nous existons », « c’est une reconnaissance de notre diplôme » … Les réactions étaient enthousiastes hier parmi les préparateurs lorsqu’ils ont été informés qu’ils pourraient désormais s’inscrire au Répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS) et disposer de leur propre carte e-CPS. En tant que professionnels de santé, ils détiendront ainsi leur propre identité numérique qui leur permettra d’accéder aux services du numérique sans recourir à la carte e-CPS de leur titulaire.
L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) indique que pour obtenir leur propre carte e-CPS, les préparateurs devront se connecter sur le site dédié.
« Le titulaire devra valider l’inscription et indiquer, s’il le souhaite une date de fin de contrat qui suspendra automatiquement les accès du préparateur », précise le syndicat ajoutant que la e-CPS est activable 48 heures après la validation de l’inscription. Pour autant, les accès aux services numériques ne seront ouverts que dans les prochains mois.
Il n’en reste pas moins que cette avancée symbolise la reconnaissance des préparateurs dans leur rôle de professionnel de santé. « Elle acte aussi notre responsabilité puisqu’il y aura désormais une traçabilité de ce que nous effectuerons », relève Christelle Degrelle, représentante du syndicat CFE-CGC pour la branche officine. À cette occasion, la responsable syndicale rappelle que ces responsabilités prises dans le cadre des nouvelles missions, comme la vaccination, doivent être honorées par une revalorisation adéquate des salaires. « Bien que s'étant prononcé pour une augmentation de 4 %, notre syndicat a finalement signé l’accord portant sur la hausse du point de 3 % afin que les salariés obtiennent une augmentation cette année », rappelle Christelle Degrelle même si, souligne-t-elle, ce niveau reste bien deçà des attentes. « Il ne faut pas s’étonner si notre profession manque d’attractivité. Une assistante dentaire débutante perçoit 1 700 euros net par mois quand une préparatrice commence à un salaire équivalent au SMIC ! »
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