Le Parlement a adopté le 19 juin la proposition de loi sur la profession d’infirmier, qui entérine la consultation et le diagnostic infirmiers, et étend leur pouvoir de prescription.
À l’unanimité, le Parlement a adopté définitivement la proposition de loi sur la profession d’infirmier après le vote solennel, le 19 juin, au Sénat. Très attendu par les infirmiers, et depuis longtemps, le texte « marque une étape historique dans la reconnaissance des compétences, des missions et de l’autonomie des infirmières et infirmiers en France », se réjouit l’Ordre national des infirmiers. Une bonne nouvelle aussi pour un système de santé en tension, car le texte donne plus d’autonomie aux infirmiers et, sans remplacer les médecins, permet les délégations de certaines tâches.
Dans les avancées qui vont se répercuter directement sur l’officine, la consultation et le diagnostic infirmiers sont désormais reconnus. Sans remplacer la consultation médicale, la consultation infirmière – dont il faudra maintenant négocier le tarif – se limitera au périmètre de l’infirmier, avec le traitement des plaies simples par exemple. L’infirmier voit aussi son champ de prescription étendu aux « produits de santé et examens complémentaires nécessaires aux soins infirmiers », dont la liste doit être fixée par arrêté ministériel après avis de la Haute Autorité de santé (HAS) mais aussi de l’Académie nationale de médecine.
Un accès direct aux infirmiers en ville ou en établissement sera expérimenté pour 3 ans, dans 5 départements à définir, dans le cadre d’une structure d’exercice coordonné.
Plus généralement, la loi redéfinit le rôle des infirmiers à travers plusieurs missions socles : dispenser des soins infirmiers « préventifs, curatifs, palliatifs, relationnels ou destinés à la surveillance clinique » et les évaluer ; contribuer à la conciliation médicamenteuse ; contribuer à orienter les patients et à coordonner leur parcours de santé ; participer aux soins de premier recours, à la prévention, aux actions de dépistage, à l'éducation à la santé et à l’éducation thérapeutique… ; concourir à la formation des étudiants et de leurs pairs ; prendre part à la recherche, notamment en sciences infirmières.
Il reste à attendre la promulgation de la loi et la publication des textes d’application, que la profession espère à la hauteur des ambitions affichées. Plus de 600 000 infirmiers exercent actuellement en France.
En avril, ce sont les infirmiers de pratique avancée (IPA) qui avaient obtenu un droit de primo-prescription pour de nombreux médicaments.
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