Selon Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), ce dispositif, établi depuis le premier confinement, pourrait concerner un ou deux clients par pharmacie. Preuve que cette dispensation à l’officine de ces médicaments contre l'hypertension sévère, de certains anticancéreux ou encore de collyres représenterait un confort pour les patients sans pour autant désorganiser l’officine.
Supprimée parmi d'autres mesures dérogatoires depuis le 1er juin dans le cadre de la sortie de la crise sanitaire, cette mise à disposition avait bien fonctionné grâce, notamment, à l’intervention des grossistes-répartiteurs qui assuraient le lien entre la PUI et l’officine. En 2020, une rémunération à hauteur de 30 millions d'euros leur a été accordée pour ce service par l’assurance-maladie. « Si elle ne s’est pas généralisée sur le territoire, cette mesure s’est suffisamment répandue pour faire apparaître son intérêt et le manque que son arrêt brutal va provoquer », déclare Philippe Besset, ajoutant qu’à titre d’exemple, plusieurs centaines de patients marseillais en ont bénéficié. Fin octobre, Hubert Olivier, président d'OCP, estimait à 10 000 le nombre de patients ayant bénéficié de la livraison en officine de leurs traitements hospitaliers.
Forte de ce succès, la FSPF est donc intervenue auprès du cabinet du ministre pour réclamer la prolongation de ce dispositif, sinon sa pérennisation dans le cadre du statut du « pharmacien correspondant ». Ces médicaments, dont la dispensation requiert une formation des officinaux, seraient un pont supplémentaire entre la PUI et l’officine et une opportunité pour renforcer les liens ville-hôpital.
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