Justice

L’État devra indemniser une infirmière atteinte d’un syndrome rare depuis sa vaccination contre le Covid

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Publié le 16/01/2025

Dans une décision datée du 9 décembre, le tribunal administratif de Montpellier a condamné l’État à verser plus de 60 000 euros de dommages et intérêts à une infirmière libérale qui souffre d’un syndrome rare depuis qu’elle a été vaccinée contre le Covid-19.

Infirmière libérale dans l’Aude, Virginie Cathala a vu sa vie basculer en 2021, juste après avoir reçu sa première dose de vaccin contre le Covid-19. « Moins de trois minutes plus tard, elle s’écroulait dans la salle d’attente du médecin, ressentant déjà les premiers symptômes d’une maladie grave », explique dans un article d’« actu.fr » son avocat, Me Alain Terral, qui a par ailleurs exercé comme pharmacien durant de nombreuses années. Depuis la vaccination, les symptômes perdurent et l’infirmière, très sportive avant l’évènement, est dans l’incapacité de travailler. C’est finalement un professeur toulousain qui parviendra à poser un diagnostic. Virginie Cathala souffre d’un syndrome de tachycardie orthostatique posturale (POTS). Un trouble qui provoque notamment une augmentation anormalement élevée de la fréquence cardiaque lorsque l’on passe d’une position allongée à une position verticale.

Après plusieurs expertises et trois ans de procédure, l’infirmière a obtenu gain de cause devant la justice, le tribunal administratif de Montpellier reconnaissant un lien de causalité entre la vaccination et le déclenchement de la maladie. La cour a par conséquent condamné l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (ONIAM) à « assurer la réparation intégrale des préjudices ». Virginie Cathala va percevoir la somme de 62 954 euros, somme jugée décevante par l’infirmière qui a dû céder sa patientèle et faire une croix sur sa carrière. Cette victoire judiciaire est toutefois qualifiée d’« historique » par Me Terral. Comme l’avocat tient à le préciser et ce, malgré l’affaire concernant sa cliente, il est néanmoins convaincu que le vaccin contre le Covid était « indispensable » et que son rapport bénéfices/risques « a été largement favorable ». L’infirmière et l’ONIAM ont encore la possibilité de faire appel de cette décision.


Source : lequotidiendupharmacien.fr