La prise en charge des contrats d’apprentissage du DEUST de « préparateur/technicien en pharmacie » par l’OPCO des Entreprises de proximité (OPCO-EP) passera de 9 500 à 8 550 euros, et non pas 3 327 euros comme le redoutait la profession.
Il y a quelques jours, la parution du décret relatif à la fixation des niveaux de prise en charge (NEPC) des contrats d’apprentissage avait scandalisé les syndicats professionnels. En cause : ce texte indiquait que la prise en charge du DEUST préparateur par l’OPCO des Entreprises de proximité (OPCO-EP) allait passer de 9 500 euros à… 3 327 euros seulement. Une baisse inacceptable et dangereuse pour la profession.
En réalité, ce montant de 3 327 euros indiqué dans les annexes du décret concerne les branches professionnelles n'ayant pas suivi les recommandations transmises par France compétences. Or, selon le référentiel de France compétences, la branche pharmacie d'officine (RNCP35719) a effectivement suivi ces recommandations, ce qui entraîne certes, une baisse de la prise en charge des contrats d’apprentissage du DEUST de « préparateur/technicien en pharmacie », mais seulement à hauteur de 8 550 euros.
« Nous n'avons jamais cru qu'on en resterait là », confie Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral pharmacie d’officine du syndicat Force ouvrière (FO), se disant rassuré. Néanmoins, une inquiétude reste présente : « La baisse nous semble quand même assez dure. Est-ce que les organismes de formation pourront tenir le choc ? »
« Nous sommes soulagés par le niveau de ce montant, même s'il n'est pas à la hauteur de ce qu'on attendait », reconnaît Christelle Degrelle, représentante du syndicat CFE-CGC pour la branche officine. Elle aussi s'interroge sur les conséquences pour les acteurs de la formation : « 8 550 euros, ça reste encore viable. Malgré ça, notre métier est sous tension et il est incompréhensible que nous soyons la cible de ce genre de baisse. La branche a un besoin vital de l'alternance, et des diminutions supplémentaires mettront en péril les organismes de formation. »
Ce soulagement est partagé par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), même si toute baisse reste à déplorer. La FSPF rappelle qu'une prise en charge à 3 327 euros aurait impliqué un reste à charge de plusieurs milliers d'euros pour les pharmaciens titulaires accueillant des jeunes et, « à terme, un abandon de la filière par les organismes de formation », dont les conséquences « auraient été catastrophiques pour la profession comme pour la santé publique ».
De son côté, la Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation professionnelle (CPNEFP) de la branche de la pharmacie d'officine, présidée par Daniel Burlet, se réjouit également de ce niveau de prise en charge moins bas qu'initialement craint. La commission « se félicite que France Compétences ait pris en compte la position de la branche afin de permettre à plus de 3000 jeunes d'intégrer une formation universitaire en alternance pour se former sur un métier en tension ».
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