« Après un traumatisme en torsion de cheville entraînant des symptômes (douleur, œdème, limitation fonctionnelle, etc.), toute personne devrait consulter un médecin généraliste ou un masseur-kinésithérapeute exerçant dans le cadre de l’accès direct ou d’un protocole national de coopération, idéalement dans les 24 heures suivant le traumatisme », recommande la Haute Autorité de santé (HAS). « Cette consultation vise à évaluer la nécessité de prévoir, ou non, une rééducation – particulièrement afin de prévenir les risques de récidive et d’instabilité chronique de la cheville – et à prodiguer des conseils à défaut de rééducation, le cas échéant », détaille l’instance.
Pour faciliter une prise en charge rapide, la HAS ouvre donc la possibilité d’un accès direct à un kinésithérapeute s’il exerce dans le cadre d’un protocole de coopération. Cette possibilité de recours rapide à un kinésithérapeute, y compris sans prescription médicale, est saluée par l'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, qui y voit « une réponse efficace et adaptée à ce motif fréquent de consultation ».
Risque de récidive méconnu
Dans la mise à jour de ses recommandations sur l’entorse du ligament collatéral latéral de la cheville, l’instance rappelle que cette lésion fréquente est « souvent banalisée » par la population par méconnaissance des « risques de récidive et d’instabilité chronique » encourus en l’absence d’une prise en charge appropriée.
Pour le diagnostic, la réalisation de clichés radiographiques n’est pas systématique. Ils ne sont recommandés qu’en cas de suspicion de fracture.
La rééducation reste le traitement de première intention. Elle est à mettre en place rapidement, qu’il s’agisse d’un premier épisode d’entorse ou d’une récidive. Concrètement, elle doit d'abord durer entre cinq et sept jours, avant une réévaluation de la situation pour déterminer l’arrêt ou la poursuite des séances. Le nombre et les modalités des séances doivent être définis conjointement par le rééducateur et le patient, explique la HAS. En phase aiguë d’une entorse de grade I ou II, il est recommandé de proposer une attelle souple, plutôt qu’une immobilisation de la cheville au moyen d’une attelle rigide, associée à la rééducation fonctionnelle pour améliorer la fonction proprioceptive de la cheville. Pour les entorses de garde III, la HAS recommande une immobilisation de la cheville pendant 10 jours maximum, toujours associée à une rééducation fonctionnelle. Le retour à l’activité physique et/ou sportive peut être envisagé dès l’absence de douleur à la marche et lors de l’activité concernée.
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