À Béziers, les gilets verts dans la rue

Les Gilets verts sont dans la rue ! Environ 500 pharmaciens et collaborateurs étaient réunis à Béziers (Hérault) pour la manifestation organisée en Occitanie-Est par les syndicats de pharmaciens.

« Pharmacie en danger, santé menacée », « Pharmaciens en colère pas question de se taire », ont scandé les pharmaciens venus manifester à Béziers. « Avec l’abaissement du plafond des remises commerciales, j’ai chiffré le manque à gagner à venir de l’ordre de 1 600 euros par mois… Cela équivaut au salaire net d’un préparateur débutant », a calculé Simon Tep, pharmacien à Cournonsec (Hérault). « Pour ma part, je perdrai 20 000 euros dans un premier temps, et à terme 65 000 euros », a calculé Marjolaine Laffite, pharmacienne à Bouillargues, en périphérie de Nîmes.

Si la grève de ce jeudi est très suivie dans la région avec un taux de grévistes de près de 100 %, les manifestants étaient moins nombreux que l’an dernier à Montpellier, où un millier de personnes étaient réunies pour soutenir le maillage territorial. Il faut préciser que la ville de Béziers, sous-préfecture de l’Hérault, n’a été désignée que mercredi comme lieu de manifestation. Et ce, pour des raisons de sécurité. Cette décision, prise en concertation avec les syndicats, en a sans doute démotivé certains. « Nous n’avons appris que ce matin le changement », regrette l’équipe de la pharmacie Plein Sud de Pérols, commune attenante à Montpellier.

Côté syndicats, on assume pleinement ce choix. « Nous ne voulions prendre aucun risque pour nous et nos collaborateurs », dit simplement Sébastien Brun, vice-président du syndicat des pharmaciens de l’Hérault. Moins nombreux ou non, les pharmaciens présents à Béziers ont en tout cas donné de la voix.

Sur le plan politique, le maire de Béziers Robert Ménard (DVD) et les députés du Rassemblement national Julien Gabarron et Stéphanie Galzy sont venus saluer les manifestants. Ces deux derniers ont même défilé en tête de cortège.