« Etre première c’est une satisfaction », dit-elle sur un ton dynamique avec le sourire de celle qui est repartie avec un trophée et 1 000 euros. « J’aime la compet’ », poursuit-elle en toute simplicité.
Cette victoire, c’est le résultat d’un parcours sans faute pour celle qui disait déjà vouloir être pharmacienne au collège. Logique et sérieuse, la gamine fait alors son stage de troisième dans « sa » pharmacie. « J’aimais y aller comme cliente, comme patiente », se corrige-t-elle. Au lycée, elle enchaîne avec un bac scientifique et la Faculté de pharmacie de Limoges. Avant même d’avoir le droit d’exercer au comptoir, loin de traîner les pieds face aux tâches ingrates, cette bûcheuse se fait la main en milieu rural. « J’étais en back office, pour ranger. C’est ainsi qu’on apprend », estime celle qui se définit comme « calme et réfléchie au travail mais pleine d’énergie ». D’ailleurs, sa cinquième année a été couronnée par un titre de major de promotion.
Preuve de sa détermination, cette habituée des excellentes notes va de l’avant en se passionnant pour les nouvelles missions. Ainsi, lors de l’exercice proposé aux candidats du prix qu’elle vient de remporter, à propos d’un traitement de migraine et d’une demande spontanée de pilule du lendemain, elle a pensé à parler des bilans de prévention et de la vaccination HPV. Le tout en moins de 10 minutes alors que le maximum était fixé à 12. « Je m’étais mis la pression et j’ai révisé pendant deux mois, en travaillant sur des cas cliniques, le conseil associé, les nouvelles missions… », précise-t-elle. Un bémol dans son enthousiasme ? « Certains enseignants n’ont pas connaissance de la réalité du terrain. On n’est pas des Vidal sur pied, ça ne sert à rien ! »
L’attrait du semi-rural
Après le concours de dispensation d’ordonnance, elle a enchaîné avec l’oral de 6e année, des remplacements et son examen de DU d’ortho ! Et dès le 1er juillet, sans transition, elle va rejoindre un poste d’adjointe, à Cognac. « Cela fait des mois que ma promesse d’embauche est signée et j’aime l’idée que cette pharmacie fasse beaucoup de nouvelles missions mais aussi des prothèses mammaires et capillaires etc. Et pour l’aspect managérial, je pense que l’équipe va beaucoup m’aider », espère-t-elle toute à sa joie. Positive, elle accepte les contraintes du métier. « J’aime le comptoir, moins la gestion des pénuries, c’est pénible. Je n’aime pas trop les patients capricieux, mais c’est le jeu. Enfin je suis peu à l’aise avec la gestion des stocks, mais ça viendra ! ».
Bien avant de gérer les appros, que va-t-elle faire de cet argent gagné ? « Je ne sais pas encore mais, même si c’est bizarre, je vais peut-être m’offrir une belle cafetière à grains. Certaines me font de l’œil », assure celle qui espère terminer sa thèse cette année et se verrait bien titulaire en semi-rural assez rapidement. On l’aura compris, Angélique porte bien son prénom et ne craint pas de déborder d’énergie.
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