La prévention contre le Covid-19 passe par des gestes simples, nous rappellent les épidémiologistes : porter un masque, ouvrir les fenêtres, maintenir une distance physique…
Un généraliste de Montbéliard, dans le Doubs, a décidé de les appliquer à la lettre. Équipé d'un masque FFP2, il organise ses consultations depuis… son balcon. Il faut dire que son cabinet, situé au rez-de-chaussée, rend la manœuvre plus confortable. « Je tiens à vivre ! », proclame ce médecin, encore en activité à 76 ans, et par ailleurs asthmatique.
Les études les plus récentes sur la contamination par le Covid semblent lui donner raison. Ainsi, deux chercheurs de l'université de Montpellier viennent de montrer comment le virus se transmet par la parole et que la distance d'un mètre entre deux personnes qui ne portent pas de masque n'est pas suffisante pour garantir leur sécurité. Ils ont étudié, en partenariat avec l'université américaine de Princeton, comment le coronavirus se déplace dans l'air quand une personne prend la parole. Et ainsi pu observer que les flux d’airs générés par la parole ont une direction et une portée dépendante des sonorités produites. Certains mots prononcés projettent plus de gouttelettes que d'autres. Par exemple, les syllabes qui commencent par le son « p envoient des jets d'air qui atteignent un mètre en une seconde ! ». C'est également le cas d'autres consonnes appelées « plosives », comme les lettres B, K, T, ou encore D. La distance seule ne peut pas assurer la sécurité des individus qui ne portent pas de masque en intérieur, pour des rassemblements privés par exemple. Il faut aussi prendre en compte le temps et la circulation de l'air dans l'espace. Ainsi, en fonction de la circulation de l'air, il pourrait être moins dangereux de passer une heure à un mètre d'une personne plutôt que deux heures à deux mètres de distance. Or savoir comment l'air circule dans une pièce est souvent difficile, c'est pourquoi ces conseils peuvent être difficiles à appliquer en intérieur. Il faut donc toujours privilégier les fenêtres ouvertes. Ou utiliser son balcon, comme le médecin de Montbéliard.