Je me promène à petits pas. Dans la rue ombragée, je croise des passants qui me jettent un regard courroucé. Je porte un masque, voilà ce qui les fâche. Quand je n'en portais pas, ils m'observaient avec la même antipathie. On ne peut pas plaire tout le temps à tout le monde. Je suis peureux, ils sont audacieux. Je suis lâche, ils sont téméraires. Je suis frileux, leur visage est nu. Il y a ceux qui préfèrent l'aventure et ceux qui craignent la mésaventure ; ceux qui aiment le défi à l'autorité et ceux qui se conforment aux règles ; ceux qui seraient invulnérables et ceux qui se voient déjà contaminés ; ceux qui réclament leur liberté et ceux qui défendent leur peau (et celle des autres) ; ceux qui ont toujours raison et ceux qui ont tort ; ceux qui se jouent de la pandémie et ceux qu'elle épouvante ; ceux qui, comme Tartuffe disent : « Cachez ce masque que je ne saurais voir » et ceux qui leur disent de se couvrir. Bref, il y a les citoyens et les con-citoyens.
Humeur
Civisme
Publié le 16/10/2020
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien