Les cancers, les maladies de l’appareil circulatoire et de l’appareil respiratoire sont les trois principales causes de mortalité en France en 2023, selon une étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Une mortalité à un niveau historiquement bas en 2023, principalement en raison de la baisse du nombre de décès dus au Covid.
Quelles sont les principales causes de décès en France ? Pour le savoir, la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), l’INSERM et Santé publique France ont analysé les données sur les causes médicales des décès des résidents français en 2023. Sans surprise, les tumeurs et les maladies de l’appareil circulatoire sont les principales causes de mortalité, comme les années précédentes, devant les affections de l’appareil respiratoire. Les tumeurs sont responsables de plus de 27 % des décès chez les hommes comme chez les femmes. Bien qu’en baisse globale, la mortalité par cancer est en augmentation pour le cancer du pancréas, ainsi que pour les cancers du poumon, des bronches et de la trachée chez les femmes. En seconde position, viennent les maladies cardio et neurovasculaires (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, insuffisance cardiaque…), qui sont à l’origine de 21,4 % des décès. Un léger recul de la mortalité associée à ces maladies est également constaté.
Le pays a déploré 637 082 décès en 2023, soit 36 000 de moins que l’année précédente. Un niveau historiquement bas, observé également dans la majorité des autres pays européens, et qui serait largement attribuable à une année largement épargnée par le Covid-19, estiment les chercheurs. Le taux de mortalité standardisé, qui prend en compte le vieillissement de la population, est de 823,3 décès pour 100 000 habitants, en diminution de 60 décès pour 100 000 habitants par rapport à 2022.
Chez les enfants de moins de 1 an, on compte 397,6 décès pour 100 000 enfants. « Plus de la moitié concerne une affection dont l’origine se situe dans la période périnatale et près d’un sur cinq est dû à une malformation congénitale ou une anomalie chromosomique », rapporte l’étude. Chez les enfants de 1 à 14 ans, on compte 10,8 décès pour 100 000 enfants, dont près d’un quart est dû à des accidents de la vie courante et de transport.
Par ailleurs, les chercheurs mettent en lumière des disparités territoriales. En effet, la mortalité est plus élevée dans les territoires ruraux et plus faible dans les grandes agglomérations. Notamment, les décès dus aux maladies endocriniennes, aux troubles mentaux, aux maladies du système nerveux, ou encore aux maladies du système digestif sont plus fréquents dans les zones rurales et dans les pôles urbains de moins de 700 000 habitants.
