La classe pharmacologique
Le bimékizumab est un nouvel anticorps monoclonal ciblant spécifiquement les interleukines pro-inflammatoires 17A et 17F, qui jouent un grand rôle dans le psoriasis en plaques.
Les principales caractéristiques du produit
Bimzelx est une solution injectable pour la voie sous-cutanée proposée sous deux présentations : seringues et stylos prérempli(e)s, à usage unique et dosés à 160 mg.
Ce médicament est indiqué dans le traitement du psoriasis en plaques de l’adulte lorsqu’un traitement systémique devient nécessaire.
La posologie comprend deux séquences : tout d’abord une injection de 320 mg (deux injections de 160 mg) aux semaines 0, 4, 8, 12, 16 ; puis une injection de 320 mg toutes les 8 semaines (ou toutes les 4 semaines pour les patients de 120 kg n’ayant pas bénéficié d’un blanchiment cutané complet à la semaine 16).
Avant l’initiation du traitement, il est recommandé de procéder au dépistage de la tuberculose (Bimzelx est contre-indiqué en cas de tuberculose active) et d’administrer les vaccinations appropriées à l’âge, dans le respect du calendrier vaccinal.
Enfin, les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant toute la durée du traitement et au moins 17 semaines après son arrêt.
La prescription initiale et le renouvellement de ce produit sont réservés aux spécialistes en dermatologie et en médecine interne.
Le produit dans sa classe thérapeutique
Les formes légères à modérées peuvent être contrôlées par des traitements locaux. Au-delà, le recours aux traitements systémiques devient nécessaire avec le méthotrexate en première intention, éventuellement en alternance avec la ciclosporine, voire les rétinoïdes. En cas d’échec ou d’intolérance, les thérapies biologiques sont proposées. Les produits de première intention sont représentés par l’adalimumab-Humira, l’étanercept-Enbrel, l’infliximab-Remicade (anti-TNFα) et l’ustékinumab-Stelara (anti-IL12/23).
Le confort du patient
Les principaux effets indésirables observés sont représentés par des infections (rhinopharyngites et infections fongiques, comme une candidose buccale), des céphalées et des réactions au site d’injection. La surveillance des patients doit donc porter essentiellement sur le risque d’infection.