Monsieur Thomas E., 63 ans  

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Publié le 04/12/2017
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Hypertendu, Monsieur E. est suivi depuis plus de cinq ans pour un glaucome à angle ouvert. Longtemps stabilisée, sa tension oculaire s’est récemment élevée. L’ophtalmologiste a donc remplacé la prescription antérieure, limitée à un bêta-bloquant (timolol LP = Geltim) par une association fixe de deux principes actifs anti-glaucomateux.

DuoTrav                                I goutte dans chaque œil le matin

 

Traitement pour un mois

Visite de contrôle dans deux semaines

Quels principes actifs ?

DuoTrav associe deux principes actifs : un bêta-bloquant (timolol) et un analogue des prostaglandines (travoprost). C’est un collyre prescrit en deuxième intention dans le traitement du GAO, lorsqu’une monothérapie ne permet plus de maintenir la PIO à une valeur inférieure à 20 mmHg.

Par ailleurs, Monsieur E. bénéficie d’un traitement antihypertenseur systémique par bêta-bloquant prescrit par son médecin généraliste (sotalol 80 mg x 2/j).

Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?

Non, le collyre étant un médicament d’usage local, il n’y a pas d’interaction avérée. Toutefois, la précaution impose de ne pas négliger le risque de survenue d’effets indésirables systémiques induits par l’administration conjointe de deux bêta-bloquants, même si l’un est une forme ophtalmique.

Et la posologie ?

Elle est correcte. Monsieur E. veillera bien sûr à ne pas excéder la dose prescrite. En cas d’oubli, il attendra le moment d’administration normal de la dose suivante.

Votre conseil

Le traitement ophtalmique est administré tous les jours à la même heure.

Les précautions d’hygiène indispensables lors de l’usage d’une forme ophtalmique doivent être familières au patient : il importe de les rappeler (jeter le flacon 4 semaines après son ouverture, se laver les mains avant chaque instillation, etc.).

Monsieur E. sera sensibilisé à la possible survenue d’effets indésirables systémiques : ici, utilisant un bêta-bloquant par voie orale, il restera attentif à d’éventuels (mais improbables) effets cardiovasculaires (bradycardie, hypotension, troubles circulatoires) et pulmonaires (bronchospasme). Son attention sera attirée sur les effets indésirables propres aux analogues des prostaglandines : risque de modification de la couleur de l’iris, d’altération de la croissance ciliaire, etc. 


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3394