Conditions de prescription et de délivrance

Valproate : des progrès, mais peut mieux faire

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Publié le 26/10/2017
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L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a mis en place une enquête annuelle auprès de 250 pharmacies pour observer le suivi des conditions de prescription et de délivrance particulières des médicaments contenant du valproate.

Selon une étude menée d'avril à juillet 2017, les conditions de prescription et de délivrance du valproate (CPD) sont mieux suivies mais restent en deçà des attentes. Ainsi, les CPD ne sont respectées que dans 47 % des cas (versus 31 % en 2016). L’ordonnance d’un spécialiste datant de moins d’un an est présente dans 81 % des cas (versus 75 %), mais seules 50 % des patientes apportent leur accord de soins signé (versus 33 %). L'étude montre également des différences dans l'application des CPD selon la spécialité des prescripteurs : 67 % des neurologues s'y conforment (versus 50 % en 2016), 55 % des pédiatres (versus 13 %), 42 % des psychiatres (versus 36 %) et des médecins généralistes (versus 22 %).

Mises en place en mai 2015, les nouvelles CPD du valproate et de ses dérivés sont obligatoires depuis le 1er janvier 2016. Prescrits « chez les filles, adolescentes, femmes en âge de procréer et femmes enceintes » uniquement en cas d’inefficacité ou d’intolérance aux alternatives médicamenteuses, ces traitements ne peuvent être initiés que par un médecin spécialiste - neurologue, psychiatre ou pédiatre - qui doit faire signer un formulaire d’accord de soins à la patiente. Le renouvellement peut être effectué par tout médecin dans la limite d’une année, au terme de laquelle une réévaluation du traitement par le spécialiste est requise.

M. M.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3383