Une « substitution » pour les biosimilaires ?

Publié le 31/10/2016
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« Le développement du médicament générique est lié à la confiance que les patients mettent dans ces médicaments. Sans l’aide des pharmaciens d’officine, le développement du générique n’est pas possible », affirme Philippe Gaertner, président de la FSPF.

Or la FSPF, comme l’USPO, s‘inquiète des modalités de développement des génériques au sens large, à travers les biosimilaires. Pour Philippe Gaertner, « il faut savoir à qui sera confié, demain, le développement des biosimilaires. Le pharmacien d’officine doit être l’un des acteurs de ce développement ». À l’appui de cette revendication, la FSPF et l’USPO font valoir que le pharmacien d’officine a les mêmes potentialités que le pharmacien hospitalier, puisqu’il a le même diplôme.

Autre source d’inquiétude pour les syndicats : la substitution ou l’interchangeabilité par le pharmacien d’officine. Pour la FSPF, les choses sont claires : le pharmacien doit pouvoir faire, à l’initiation du traitement, de la substitution par des biosimilaires. « Si le pharmacien d’officine ne peut pas faire de substitution, cela veut dire que le groupe de biosimilaires n’existe pas », selon le président de la FSPF. L’USPO, pour sa part, demande aussi la création d’un répertoire des biosimilaires afin de dispenser ces médicaments en toute sécurité pour les patients.

Bien sûr, il faudra aussi trouver des règles économiques qui permettront à ce système de fonctionner. Pour cela, la FSPF demande une marge biosimilaires égale à la marge princeps.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3299