Humeur

Une pneumonie très politique

Publié le 15/09/2016
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Même si vous faites partie du chœur des pleureuses qui nous annoncent tous les jours la mort d'Hillary Clinton, je vous suggère de ramener sa pneumonie à de justes proportions. On lui a reproché de l'avoir cachée, comme elle cacherait tout le reste, Alzheimer ou Parkinson, ce qui ferait d'elle un zombie ou un fantôme, mais elle ne risquait pas de communiquer sur le sujet avant que le mal fût diagnostiqué.

Je ne crois pas qu'il y ait un seul commentateur en France ou aux États-Unis qui, à part Trump lui-même, lui ait souhaité de se rétablir. C'est vraiment épouvantable : non seulement, elle a une pneumonie, mais en plus elle n'a pas cru bon d'en parler avant de le savoir.

À son rival, en revanche, on ne demande rien, en tout cas pas de publier sa déclaration de revenus, ce qui m'incite à prendre le pari qu'il n'a pas payé d'impôts en 2015, car ce grand patriote ne croit pas nécessaire de contribuer au bien-être de ses citoyens.

Mais il a inauguré à Washington un palace à 2 000 dollars la nuit car il ne faut pas oublier qu'avant de devenir président, Trump est le roi de l'immobilier. Ce qui fait de lui, forcément, un candidat irrésistible.

Richard Liscia

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3286