La revue « Nature » a publié hier les travaux de chercheurs de l’université d’East Anglia (Royaume Uni) affirmant avoir découvert comment les cellules de certaines bactéries résistantes aux antibiotiques transportent les éléments nécessaires à la construction d’une membrane extérieure imperméable qui leur permet de survivre. « Nous avons identifié le chemin utilisé par la bactérie pour transporter les éléments qui vont constituer la barrière. Nous avons également démontré que si la voie d’accès était bloquée, la bactérie mourait », souligne Changjiang Dong, l’un des chercheurs qui a coordonné les travaux. Pour son collègue Haohao Dong, la découverte pourrait permettre de mettre au point de nouveaux médicaments visant spécifiquement la membrane protégeant la bactérie et non la bactérie elle-même : « Comme ces nouveaux médicaments n’auront pas besoin de pénétrer dans la bactérie, cette dernière ne devrait, à notre avis, plus être en mesure de développer de résistance », explique-t-il.
Dans un rapport publié en avril dernier, l’OMS avait averti que des infections considérées aujourd’hui comme mineures risquaient à nouveau de tuer à l’avenir si rien n’était fait pour venir à bout de la résistance aux antibiotiques. Le rapport avait mis l’accent sur la résistance aux antibiotiques de sept bactéries responsables de maladies graves courantes telles que les infections hématologiques (septicémie), les diarrhées, les pneumonies, les infections des voies urinaires et la gonorrhée (infection sexuellement transmissible). Parmi les germes à Gram négatif résistants les plus répandus figurent notamment la bactérie intestinale Escherichia coli et la bactérie Klebsiella pneumoniae, à l’origine d’infections des voies respiratoires.
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