Un traitement expérimental combinant trois médicaments a permis une réduction significative du temps de traitement chez des patients souffrant d’une forme multirésistante de tuberculose. C’est ce que révèlent les résultats d’une étude présentés à la conférence internationale sur le sida qui a lieu actuellement à Melbourne. L’essai a été mené auprès de 207 volontaires en Afrique du Sud. Il montre que ce traitement, baptisé PaMZ, tue davantage de bacilles tuberculeux et plus rapidement que le traitement habituel : 71 % des personnes traitées avec le PaMZ n’avaient plus de bacille de la tuberculose dans leurs crachats au bout de deux mois. À l’inverse, seuls 38 % des patients recevant le protocole standard étaient guéris en huit semaines. De plus, 26 patients qui étaient résistants aux antibiotiques traditionnels ont reçu le traitement et ont pu être guéris en 4 à 6 mois, contre deux ans pour les traitements standards, ce qui a permis de réduire les coûts de 90 %.
PaMZ combine deux "candidats médicaments", n’ayant pas encore été approuvés pour le traitement de la tuberculose, le Pa-284 et la moxifloxacin, ainsi qu’un antibiotique, la pyrazinamide, déjà utilisé contre la maladie. Autre point positif : ce traitement n’a pas montré de signe d’interaction avec les antirétroviraux utilisés dans le traitement du sida. Une bonne nouvelle, à l’heure où la tuberculose reste l’une des principales causes de décès des patients atteints du sida. En effet, 35 millions de personnes porteuses du VIH seraient également porteuses de la tuberculose sous sa forme latente, d’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Si les fonds sont réunis, la phase III de ces essais pourrait démarrer d’ici la fin de l’année.
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