L’utilisation d’antirétroviraux depuis 1996 a permis de gagner un total d’environ 19,1 millions d’années de vie, en particulier dans les pays en développement. C’est ce que révèle une étude publiée dans The Lancet et menée par un groupe de chercheurs coordonnés par l’Institut américain de l’université de Washington. Elle porte sur les "objectifs du millénaire pour le développement, dans la lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose.
Les chercheurs ont analysé les données recueillies pour ces trois maladies dans 188 pays, entre 1990 et 2013. Ils ont ainsi pu montrer que les antirétroviraux permettent de combattre efficacement le virus du sida et de prolonger durablement la vie des malades, mais aussi de prévenir la transmission entre la mère et l’enfant. « L’investissement global dans les traitements anti-VIH permet de sauver des vies à un rythme élevé », souligne le Dr Christopher Murray, auteur principal de l’étude et chercheur à l’université de Washington.
Par ailleurs, une étude française présentée au congrès mondial sur le sida à Melbourne, montre l’intérêt de l’utilisation en préventif des antirétroviraux. L’essai Ipergay de prophylaxie pré-exposition (Prep) porte sur 153 personnes séronégatives, mais appartenant à une population homosexuelle à haut risque d’infection par le virus du sida. L’étude consiste à leur donner un traitement antirétroviral (Truvada) « à la demande ». Les premiers résultats portent sur 153 participants sur les 381 actuellement inclus dans l’essai. À terme, l’étude prévoit d’inclure 900 patients. Pour l’instant, elle montre de bons taux d’observance du traitement, un élément crucial pour favoriser son efficacité. En effet, une précédente étude, baptisée Iprex, montrait une baisse de 44 % du risque d’infection des participants, mais avec une efficacité variable du fait d’une mauvaise observance. Les 153 premiers participants de l’étude Ipergay ont en majorité utilisé la Prep comme prévu, pour 53 % d’entre eux, soit le meilleur taux d’observance pour un essai de ce type. 28 % l’ont utilisée, mais avec des écarts par rapport aux recommandations et 19 % ne l’ont pas utilisée. Les résultats finaux d’efficacité devraient être disponibles au premier semestre 2016.
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